Il y a d'un côté la démocratie et les mouvements sociaux de revendication des droits fondamentaux.
Il y a de l'autre la dictature, la révolution et les mouvements de libération.
Ces deux formules sont antinomiques.
Il y a d'un côté la démocratie et les mouvements sociaux de revendication des droits fondamentaux.
Il y a de l'autre la dictature, la révolution et les mouvements de libération.
Ces deux formules sont antinomiques.
La campagne électorale de la présidentielle ivoirienne 2020, ouverte avant terme, est caractérisée par l’absence de débat programmatique. Il importe alors d’interroger les éléments de langage utilisés et les actes posés par les divers candidats, déclarés ou potentiels, afin de débusquer le projet sociétal qu’ils véhiculent. Les éléments de langage utilisés par les divers candidats sont en cela une mine d’or et devraient être passés au crible de la critique.
Quel programme politique et quel projet sociétal véhiculent les propos lourds de sens que proférèrent des acteurs politiques ivoiriens, considérant que les Travaux d’Établissements publics, mis en œuvre par le gouvernement, seraient une exhibition d’infrastructures et que les routes et les ponts seraient inutiles parce que l’on ne s’en nourrirait pas ?
Quel modèle politique remettent-ils en cause et quel modèle politique alternatif proposent-ils ?
L’importance du débat démocratique public dans la problématique du développement est une question fondamentale dans nos jeunes démocraties africaines confrontées à l’urgence de la modernisation économique. Relativement à cette fin qui semble plutôt en appeler à l’action efficace qu’à la parole, discussions et controverses ne sont-elles pas une perte de temps ? Le bon sens ne conseille-t-il pas de s’en remettre au savoir-faire et à l’expertise d’un gouvernement de technocrates plus qualifiés pour mener à bon port le train du développement dans une économie mondialisée et complexe ? Au lieu d’impliquer le peuple, le débat démocratique ne doit-il pas se limiter aux querelles des experts et aux controverses des scientifiques du développement ? Ne faut-il pas suivre Joseph Schumpeter lorsqu’il définit la démocratie comme libre choix d’une équipe de gouvernement d’experts chargés de décider pour le peuple et de trouver des solutions rationnelles à ses problèmes ?