Les gifles et la brutalité de celle qui a combattu avec la bouche.
« Je n'ai envoyé personne faire la guerre, les combats que j'ai menés,c'est avec ma bouche». C’est avec cette phrase négationniste d’une étonnante vulgarité que Simone Gbagbo a inauguré, sous l’acclamation de ses fans, la reprise de son procès ce 20 Juin 2016, pour se donner l’allure d’une innocente pacifiste, d’une victime expiatoire d’un procès politique. Phrase d’une vulgarité insigne, en effet, venant d’une personnalité de son rang, quand on sait l’image suggestive qui peut être associée à celle d’une bouche virile. Les phrases mortelles et les appels incendiaires qui sortirent de cette bouche combattante qui blesse et qui tue, s’accompagnèrent souvent du prompt secours de sa main gifleuse lorsque l’adversaire se trouvait à portée de bras. Phrase significative donc, qui dément sa prétention à l’innocence et la non-violence.