L’analyse de la question sous une perspective anthropologique et morale.
Dans la gestion des affaires de la cité, suffit-il au politicien de dénoncer la corruption et d’en appeler à son éradication pour être crédible ? Les dénonciations et les imprécations moralisatrices d’un acteur ou d’un parti politique suffisent-ils à en faire un parangon de vertu et un détenteur des clefs de la justice sociale ?
Il s'agit là d'une problématique anthropologique, morale et juridique complexe. Elle tient à la fois à l'usage interne et externe de la liberté. Au delà des institutions, la solution de la justice sociale repose, en premier lieu, sur la capacité des membres de la cité, des gouvernants et des gouvernés, à être physiquement affectées par des principes rationnels moraux et civiques, à vouloir être vertueux et justes.
Comment l’opposition ivoirienne devrait-elle jouer son rôle de contre-pouvoir face au gouvernement ?
Le mot du Premier Ministre Kablan Duncan et la question de la responsabilité du personnel politique ivoirien. 2ème partie
La mise au point du premier Ministre ivoirien, Daniel Kablan Duncan, amène nécessairement à interroger, du point de vue de leur qualité idéologique respective, la gouvernance du parti au pouvoir et l’activité de contre-pouvoir des partis d’opposition. Le gouvernement libéral ivoirien gouverne-t-il comme il se doit en démocratie électorale représentative? L’opposition dite socialiste ivoirienne s’oppose-t-elle au gouvernement comme il se doit dans ce type de régime ?
En démocratie électorale représentative, un gouvernement d’obédience libérale doit gouverner selon les principes du libéralisme. Une opposition d’obédience socialiste doit s’opposer au gouvernement avec les principes du socialisme. Cette règle d’or explique, en France, le désaveu du gouvernement socialiste français actuel auquel son électorat reproche de gérer le pouvoir avec les principes du libéralisme. En posant la question de la qualité du mode sous lequel le gouvernement et l’opposition politique s’exercent en Côte d’Ivoire, nous évaluons ces deux représentants du pouvoir démocratique selon leurs capacités respectives à répondre aux réquisits des obédiences dont elles prétendent se réclamer.
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