Articles par balises :Procédure

La justification démagogique d’un projet d’insurrection au PDCI-Bédié : « Thomas Jefferson » selon Mr Kouassi Kouamé Patrice dit KKP.

Les conséquences mortifères du réductionnisme procédural et de l’instrumentalisation politique de l’ethnicité  en démocratie.

En récusant la candidature d’Henri Konan Bédié à la présidentielle 2020, Mr Kouassi Kouamé Patrice, dit KKP, est dans son rôle de prétendant à la candidature au PDCI-Bédié. Il n’est nullement un démocrate.

Selon Mr Kouassi Kouamé Patrice du PDCI-Bédié, « l’élection présidentielle d’Octobre 2020 sera tout sauf démocratique et elle conduira  inexorablement à une autre crise postélectorale » (citation de son discours du 19 décembre 2019)

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Editorial. En Afrique, respecter l’esprit de l’alternance du pouvoir et non pas seulement la lettre.

Nous devons respecter l'esprit de l'alternance du pouvoir et non pas exclusivement la lettre. Nous devons respecter la substance  de ce marqueur de la démocratie pluraliste et non pas exclusivement sa procédure.

Il est vital de distinguer, en Afrique, l'alternance démocratique substantielle du pouvoir qui transforme la société dans un sens progressiste d'émancipation collective et individuelle et l'alternance formelle oligarchique du pouvoir qui protège les systèmes locaux de prédation au profit des coteries politiques.

L'alternance du pouvoir sans construction nationale, sans représentation politique des intérêts de la diversité des catégories de la société, sans programme concret d'intégration nationale et d'unification politique de la cité, l'alternance formelle du pouvoir qui laisse intacts les systèmes locaux de ségrégation et de prédation est un fléau anti-démocratique car ce n'est rien d'autre qu'un tour de table alternatif des membres d'une coterie politique à la mangeoire du pouvoir.

Cette alternance formelle et non substantielle n'est rien d'autre qu'un réajustement structurel des logiques résilientes de prédation qui donnent le change à la communauté internationale.

LA DÉMOCRATIE NE S'IDENTIFIE GUÈRE À L'ALTERNANCE FORMELLE DU POUVOIR. ELLE S'IDENTIFIE AU SERVICE DES INTÉRÊTS DU PEUPLE PAR UNE CLASSE POLITIQUE SOCIALEMENT REPRÉSENTATIVE, RÉGULIÈREMENT CONTRÔLÉE ET PÉRIODIQUEMENT RENOUVELÉE OU RECONDUITE PAR LE SUFFRAGE UNIVERSEL SELON LE CRITÈRE DE L'APPRÉCIATION POPULAIRE DU BILAN .

Alternance du pouvoir oui. Mais alternance de programmes concurrentiels d'inclusion sociale et d'intégration nationale sans lesquels l'alternance du pouvoir n'est qu'une illusion, le masque commode d'une succession de politiques de prédation et de désintégration de la cité.

 

Le FPI a-t-il gouverné la Côte d’Ivoire selon l’esprit et la lettre du droit positif entre 2000 et 2010 ?

Quoique virtuelle, la libération de Laurent Gbagbo et de Blé Goudé prouve que le respect de la lettre et de l’esprit droit positif par toutes les parties prenantes du contrat  social  est la condition ultime de la justice  dans les Etats multiethniques modernes d’Afrique Noire.

 A la différence du droit coutumier, la justice pénale du droit  positif qui régente les Etats modernes dans le monde entier, est fondée sur les principes de responsabilité individuelle et de matérialité des preuves.

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Victoire du « OUI » en Côte d’Ivoire. L’échec de la tentative de hold-up référendaire du FPI.

thumb_1852La tentative de hold-up référendaire, perpétrée par l'extrême droite ivoirienne le FPI et son "front du refus" contre le peuple citoyen ivoirien, a échoué. Similaire au rapt échoué de la Présidentielle de 2010, cette tentative de vol du référendum  a été perpétrée selon une modalité différente au moyen d'une opération commando de type quasi-militaire intitulée "opération désert électoral" menée selon des séquences coordonnées dans un plan A et un plan B.

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Sous quelle condition le procès Habré peut-il être normatif en Afrique? 1ère Partie

 

En Afrique Noire, le procès Habré et son verdict deviendront normatifs si l’état de nature juridique qui continue de régenter, dans le fond, les rapports entre les Etats et les sociétés civiles cède le pas à un état juridico-civile et politique. Ils feront jurisprudence si des Etats substantiellement démocratiques remplacent les Etats-tueurs, les Etats-dévoreurs, les Etats-geôliers et les Etats-ogres dont Hissène Habré et un certain nombre de ses pareils, qui ont jusque-là échappé au glaive impartial de la Justice sont les incarnations vivantes. La dynamique de la démocratisation des Etats, inaugurée par l’Esprit du Temps dans les années 1980, laisse espérer qu’il en sera ainsi. Aux peuples africains animés par une conscience et par des valeurs démocratiques, la prédation politique apparaîtra de plus en plus comme un scandale absolu intolérable qui doit tomber nécessairement sous le coup de la Loi pénale et non plus comme un habitus politique tolérable.

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La procédure de destitution constitutionnelle des gouvernants, substance de la démocratie ?

La procédure de destitution constitutionnelle, ouverte contre Jacob Zuma en Afrique du Sud et contre Dilma Roussef au Brésil, pour corruption serait-elle l’expression la plus substantielle du pouvoir du peuple ?

Au moment où l’Afrique Noire cherche péniblement son chemin dans la démocratie, ces deux évènements portent un message. Dans un contexte où le suffrage universel tend, de plus en plus, à légitimer le pouvoir des tyrans et des autocrates en Afrique Noire, vidant ainsi l’élection démocratique de sa substance, les procédures de destitutions ouvertes contre des chefs d’Etat pour abus de pouvoir  en Afrique du Sud et au Brésil font nécessairement sens. La procédure de destitution de Dilma Roussef au Brésil, où l’icône Lula, son soutien suspecté de corruption est tombé en disgrâce, enseigne qu’en démocratie aucune entité sacrée, aucun Dieu, aucun personnage charismatique, fut-il une icône du combat démocratique, ne détient le pouvoir en dehors du peuple qui exerce cette prérogative en interpellant les gouvernants.

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Qu’est-ce que la CEI comme institution d’impartialité démocratique ? 1ère partie

La démocratie électorale-représentative a évolué au cours de l’histoire. Les années 1980 ont vu l’avènement d’un nouveau type démocratique. De nouvelles formes politiques démocratiques se sont avérées nécessaires pour corriger les inaccomplissements de la démocratie électorale-représentative. De nouvelles institutions sont donc venues pallier aux insuffisances des institutions classiques de la démocratie électorale-représentative, tels les partis politiques, les parlements et les pouvoirs exécutifs fondés sur la représentation et la défense  des intérêts des diverses parties du corps social. A ces institutions de défense des intérêts individuels et corporatifs se sont donc surajoutées  des institutions d’impartialité chargées de représenter et de défendre l’intérêt général et le Bien commun au dessus des partis politiques et des exécutifs. 

La démocratie d’impartialité vient ainsi compléter la démocratie de représentation politique des intérêts des diverses catégories sociales. L’exigence de représenter politiquement le peuple en sa diversité, a été donc complétée par  l’exigence de représenter la Nation-une en son abstraction au-dessus des divers intérêts particuliers du peuple pluriel. L’élection organisait la dépendance des partis politiques aux diverses catégories sociales dont les élus se devaient d’être les mandataires. La création des autorités publiques indépendantes au dessus des partis politiques et du pouvoir exécutif répond, quant à elle, au besoin de mettre en place de nouvelles institutions vouées au service de l’intérêt général et du bien public.

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La contestation de l’éligibilité du candidat Alassane Dramane Ouattara par une faction de l’échiquier politique ivoirien est illégale et illégitime. 1ère partie.

L’appel au boycott de l’élection présidentielle par une frange dissidente du FPI, pour cause d’inéligibilité du candidat Alassane Dramane Ouattara, est illégitime et antidémocratique. C’est de la pyromanie politique. Cette incitation à la destruction des acquis politiques et économiques de la Côte d’Ivoire se situe en effet dans la continuité de la  politique  de la terre brûlée engagée par des entrepreneurs politiques ivoiriens en lutte depuis une quinzaine d’années pour installer, contre la volonté des populations, un Etat communautaire en Côte d’Ivoire.

A un mois de l’élection présidentielle de 2015, le masque est donc tombé. L’argument du boycott de la présidentielle pour vice de procédures portant sur la composition de la CEI et la nomination du Président de la Cour constitutionnelle, qui n’était à la vérité que le camouflage d’un combat partisan douteux, a cédé la place à l’argument de l’inéligibilité d’un candidat dit d’origine étrangère, argument central du nationalisme communautaire anti-démocratique.

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En démocratie, le programme politique des candidats à l’élection présidentielle doit-il être publié après l’élection ?

Le candidat du Lider vient de publier son programme politique. En dépit de l’orientation populaire et sociale de son programme, on y découvre un candidat d’obédience libéral, un adepte de l’économie dérégulée de marché  qui s’adresse clairement à un groupe spécifique d’acteurs sociaux : le patronat ivoirien et la classe des entrepreneurs dont il se propose de promouvoir et de défendre les intérêts. Ainsi les Ivoiriens sont situés. Ayant pris connaissance du projet politique économique, social et international du candidat du Lider, ils peuvent en évaluer la crédibilité, y débusquer la démagogie et se prononcer dans les urnes en étant conscients des implications et des conséquences de leurs choix dans les divers domaines de la vie collective.

Le geste de Mamadou Koulibaly, le chef du LIDER, est un geste démocratique pédagogique et exemplaire qui bat en brèche l’attitude de la plupart des candidats en vue du groupe CNC qui,  à un mois de l’élection présidentielle, n’ont pas encore volontairement publié leur programme politique ou sont incapables de le faire, probablement parce qu’ils n’en ont aucun. En déployant publiquement les principales lignes de son programme politique, le candidat du LIDER dément le prétexte de l’imprévisibilité et de la complexité d’une société et d’une économie désormais mondialisées qu’invoquent certains candidats pour se dérober à cet impératif démocratique. Un candidat en vue de la CNC ,Charles Konan Banny, s’appuie implicitement sur ce prétexte pour refuser de publier son programme politique avant l’élection présidentielle. Or une telle attitude est en contradiction avec les principes de la démocratie et avec la fonction de l’élection présidentielle dans ce régime.

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Le pavé anti-ADO et pro-Gbagbo de Mme Fanny Pigeaud est-il crédible ? 2ème partie (Suite et fin)

Quel est le sens caché de la thèse centrale de Mme Fanny Pigeaud : «  la « communauté internationale », suivie par les médias occidentaux, affirme donc que Ouattara est le vainqueur de l’élection présidentielle. Pourtant, tout montre que le processus électoral n’a pas respecté les règles.» ? Quelle est la signification politique véritable de cet argumentaire complotiste, qui suggère que ce n’est pas le peuple ivoirien mais la communauté internationale dominée la grande Finance, qui a élu le Président de la République de Côte d’Ivoire en décembre 2010 en manipulant,  de bout en bout,  le processus électoral et notamment la CEI ?  

Cet argumentaire complotiste insulte en réalité le peuple ivoirien dans sa souveraineté. Fanny Pigeaud considère que  le peuple ivoirien  est un peuple mineur dépourvu de la responsabilité  et de la lucidité  nécessaires  au choix autonome et éclairé de ses dirigeants politiques. Sous l’argumentaire conspirationniste de Mme Fanny Pigeaud  est dissimulée la figure hideuse du racisme et du paternalisme d’une certaine intelligentsia occidentale à l’égard des Africains.

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Les formes d’imposture démocratique en Afrique noire.

"Nous avons fait place nette en fermant les médias privés et en faisant taire la contestation populaire à coup de répression policière et militaire. Il n'y a plus, dans le pays, de manifestations publiques contre la volonté de notre  président Pierre N’kurunziza de briguer un troisième mandat. Nous ne sommes donc pas contestés. Les populations citadines contestatrices se terrent. Les populations rurales dont nous avons acheté le silence à coup de distribution de sacs de haricots et de sacs de riz sont indifférentes. La preuve est donc faite que la contestation politique du troisième mandat du président Pierre Nkurunziza est le fait d’une minorité très localisée de citadins manipulés par les médias et par les anciennes puissances coloniales. La population Burundaise dans sa majorité consent donc à notre volonté de nous octroyer un troisième mandat et pourquoi pas un quatrième mandat, de demeurer au pouvoir ad-vitam æternam au mépris de la constitution. Nous sommes légitimes et le pouvoir d’Etat nous appartient parce que nous sommes les représentants politiques et militaires du peuple majoritaire hutu que nous avons libéré de la domination de la minorité tutsi"

Telle est la manière dont le gouvernement Burundais, sous la férule de l'apprenti dictateur Pierre Nkurunziza, conçoit la démocratie. Curieuse façon de concevoir la démocratie : il s’agit, en effet, d’un cas d’école des impostures démocratiques qui tendent à s’installer en l’Afrique noire à l’ère du multipartisme.

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