Articles par balises :Parti politique

Editorial. Infantilisation, tragi-comédie et personnalisation : le coupable détournement partisan du débat pré-électoral ivoirien.

L'abaissement du niveau du débat par certains partis et certaines fractions dans notre pays, son détournement  vers l’infantilisme, la personnalisation et la tragi-comédie sert à occulter les problématiques démocratiques centrales qui donnent à une élection présidentielle son sens sous ce régime.

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La synergie entre opposition et gouvernement en démocratie.

Le régime de démocratie pluraliste se caractérise par la synergie entre le gouvernement et l’opposition, entre un pouvoir et un contre-pouvoir qui s’affirment et se confirment réciproquement dans l’intérêt général et le bien commun de la cité. L’opposition, le contre-pouvoir démocratique, est le partenaire du gouvernement, du pouvoir et réciproquement.

L'opposition est dans le régime de démocratie pluraliste, un contre-pouvoir qui s’affirme comme tel en reconnaissant le gouvernement. Il n'existe pas d'opposition sans gouvernement et de gouvernement sans opposition. Il n'existe pas de contre-pouvoir sans pouvoir et de pouvoir sans contre-pouvoir.

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LE RHDP n’est pas un RDR bis. (1ère partie)

Le RHDP n'est pas une nouvelle dénomination du RDR. Le RHDP n’est pas un « RDR bis », comme le font croire les adversaires politiques de la coalition au pouvoir en Côte d'Ivoire dans un réductionnisme étrange qui trahit à la fois un prisme identitaire et un dépit né d’une incapacité à construire une plate forme transpartisane démocratique de construction nationale.

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La réconciliation nationale : le travail de la démocratie.

En Côte d’Ivoire, la thématique de réconciliation nationale a été dévoyée et instrumentalisée. Certains acteurs politiques s’en servent pour justifier et négocier, dans une logique corporatiste, leur prétention patrimonialiste à l’exercice du pouvoir d’Etat.

Tour à tour, ces acteurs qui tiennent pourtant le discours clivant et désintégrant du nationalisme ethnique s’autoproclament réconciliateurs nationaux et revendiquent, à ce titre, le pouvoir d’Etat tout en récusant le programme d’intégration nationale qui permet d’inclure la diversité sociale et de construire l’unité politique du pays.

La guerre civile fut la conséquence d’un programme d’exclusion sociale et de désintégration nationale qui contredisait la logique démocratique de réconciliation de la pluralité sociale qui structure le vivre-ensemble.

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La courtoisie d’Alassane Ouattara envers Simone Gbagbo (2ième partie) : une leçon de civisme démocratique contre l’extrémisme politique en Côte d’Ivoire.

La courtoisie politique du Président de la République Alassane Ouattara envers l'ex-première dame Simone Gbagbo figure de proue du FPI de Laurent Gbagbo qui a toujours considéré le nouveau chef d'Etat comme un ennemi, délivre cette leçon d'exemplarité à la classe politique et au peuple Ivoiriens: c'est ainsi que doivent être traités les adversaires politiques qui ne sont pas des ennemis mais des partenaires dans l'œuvre de construction d'une Nation commune.

C'est une idée de l'affrontement politique en démocratie qui est ainsi donnée à voir au moyen  d’un exemple concret. C’est un schème pratique. L’adversaire politique, en démocratie, n’est pas un ennemi. C’est un partenaire.

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Partis politiques et ONG : une salutaire séparation des tâches en démocratie.

Un chef de parti politique n’est pas un chef d’ONG caritative. Quand un chef de parti va à la rencontre des populations en agissant sur le terrain comme agirait un chef d’ONG caritative, il viole le principe démocratique de séparation des systèmes du corps politique. Il contrevient à la règle de la division des tâches entre les associations volontaires de la société civile et les institutions de la société politique. Il pèche contre l’éthique du régime qui garantit l’autonomie des individus et des collectivités contre les empiètements des pouvoirs politiques. Cette intrusion est clientéliste.

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Les chefs du PDCI, du FPI et du RACI sont-ils capables d’incarner une alternative politique dans la démocratie ivoirienne ?

Dans une démocratie pluraliste, l’opposition doit être constructive. Elle est l’arc-boutant du gouvernement dans l’architectonique du régime de la souveraineté du peuple. Au programme du gouvernement, elle doit opposer un programme inclusif alternatif et concurrentiel d’intégration nationale.

La problématique de l’affrontement politique, dans toutes les démocraties pluralistes du monde, est de résoudre par des offres partisanes idoines les questions d’unité nationale, d’articulation entre la liberté et l'égalité, de production et de redistribution de la richesse nationale, de justice et de solidarité sociales

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L’importance de la politique d’argumentation en Côte d’Ivoire face à l’anti-politique des affects.

Conformément à leurs habitudes depuis les années 1990, certaines forces politiques ivoiriennes identifiables, maintenant dans l’opposition, (cf «  La thématique de l’invasion étrangère, une arme anti-politique prisée en Côte d’Ivoire ». cedea.net. 27 octobre 2018 ) ont décidé, depuis la fin de la crise postélectorale de 2010, d’instrumentaliser  l’ethnicité et les mouvements sociaux, de mobiliser  dans une stratégie insurrectionnelle continue, la thématique de la résistance nationale à une invasion étrangère, pour reconquérir le pouvoir d’Etat.

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L’incidence catastrophique de la pensée magique sur le processus de démocratisation en Afrique.

Dans un continent marqué par la contestation ritualiste du résultat des urnes bien souvent contre les évidences, il est nécessaire d’attirer l’attention sur cette dimension d’irrationalité qui grève le progrès de la démocratie dans nos pays. La prégnance de la pensée magique dans l’affrontement politique est l’une des sources majeures de l’instabilité politique en nos pays.

Les crises postélectorales, la contestation ritualiste du résultat des urnes par les partis d’opposition et par les partis au pouvoir lors des défaites, ne s’expliquent pas exclusivement par des trucages et des manipulations du vote. Lorsqu’elles sont avérées, ces manipulations résultent en amont de la pensée magique des auteurs. Souvent meurtrières, ces violentes contestations post-électorales viennent de ce que certains acteurs politiques, sous l’emprise d’une ambition dévorante, prennent des libertés avec les principes élémentaires de la raison et entrent en contradiction, autant avec l’esprit du régime de démocratie pluraliste qu’avec la majorité de la population. Consciente de ses intérêts et de ses besoins existentiels, cette dernière vote dans l’isoloir en écoutant son bon sens, déjouant les attentes des candidats, de leurs appareils, de leurs propagandistes et des sondages tuyautés avec lesquels ces derniers croyaient pouvoir influencer les électorats.

 Des  partis au pouvoir au bilan calamiteux sur tous les registres, s’étonnent d’avoir perdu la majorité du vote, récusent leur défaite électorale et entreprennent de conserver le pouvoir par la force en usant d’une violence armée et sécuritaire paroxystique. Des partis d’opposition sans programme politique et sans projet sociétal inclusif identifiable, qui ont de surcroit tenu un discours ethno-nationaliste d’exclusion, n’admettent pas leur bérézina électorale, contestent le résultat des urnes par la violence, s’engagent dans des guérillas judiciaires, appellent  leurs militants à la révolte et à la sédition politique.

Méconnaissant que la démocratie est le régime de la souveraineté du peuple qui choisit ses élus sur la base de considérations pragmatiques en évaluant  l’aptitude de ces derniers à servir ses intérêts et ses besoins existentiels, la pensée magique se représente la victoire démocratique comme un phénomène surnaturel qui échoit ex-nihilo à un élu des dieux ou de Dieu. Cette prégnance de la pensée magique se constate quotidiennement dans le discours à tonalité confessionnel d’un certain nombre d’acteurs politiques qui s’en remettent à leurs dieux et non pas au peuple.

Le refus ritualiste du résultat des urnes, dans nos pays, semble donc pouvoir bel et bien  s’expliquer par le décalage de ces acteurs politiques par rapport aux exigences de la raison, aux principes et aux logiques et aux réquisits du régime de la démocratie pluraliste.

Peut-on dans une démocratie pluraliste être élu sans disposer d'un programme politique et économique inclusif clairement formulé et appuyé sur une large base sociale clairement identifiable? Peut-on remporter la majorité des voix sans respecter ce réquisit primaire de la démocratie pluraliste même quand on engage une guerre de succession et une campagne électorale précoces et démagogiques soutenues par une propagande effrénée? Assurément non car la démocratie pluraliste est un régime du nombre et de la liberté du choix politique. La majorité démocratique n'est jamais un électorat captif.

Le problème en Afrique noire, dans nos démocraties pluralistes en construction, est qu'un certain nombre d'acteurs politiques animés par la pensée magique prétendent pouvoir être élu en prenant des libertés avec cette loi d'airain de la démocratie pluraliste.

Un parti politique est par essence électoralement minoritaire parce qu'il ne représente qu'une partie de la population dans la société globale. Il ne peut donc logiquement conquérir la majorité du vote qu'en tenant un discours politique inclusif et en disposant d'un programme intégrateur clairement formulé qui lui permet de ratisser large au delà de son électorat naturel.

Sous l'emprise de la pensée magique, un grand nombre d'acteurs politiques en nos États foulent du pied cette évidence rationnelle. Attribuant à la propagande médiatique, aux campagnes électorales tonitruantes et démagogiques une vertu surnaturelle du fait de cette pensée magique, ils engagent une guerre de succession précoce escomptant prendre l'avantage sur leurs concurrents. Dénués de base sociale et de programmes inclusifs identifiables, entourés par une cour de laudateurs constituée par leur cercle rapproché et leurs militants fanatisés auxquels se réduit leur électorat, instrumentalisant vainement les chefferies traditionnelles, croyant ainsi se construire à peu de frais une base sociale majoritaire, ils montent à l'assaut du pouvoir d’État sur la base d'une illusion.

Ayant pris des libertés avec la loi d'airain de la démocratie pluraliste, ignorant que les masses africaines désormais informées à de multiples sources sont devenues plus critiques, pragmatiques et quasiment imperméables aux propagandes , ces acteurs politiques perdent invariablement les élections qu'ils croyaient pouvoir remporter sur la base d'une illusion. Engoncés dans la certitude de leur légitimité a priori de nature surnaturelle ils se refusent à toute remise en cause critique et tout aggiornamento. Il s'ensuit d'interminables contestations inutiles et des troubles post-électoraux qui ne s'expliquent pas toujours par des manipulations électorales perpétrées par leurs adversaires.

Il est donc grand temps, au terme de ce quart du 21 ième siècle, que nos acteurs politiques et que nos candidats aux diverses élections dans nos démocraties pluralistes se convertissent aux réquisits primaires de la démocratie pluraliste et s'en réapproprient la culture. La démocratie en sera confortée en Afrique noire, la stabilité politique, le progrès économique subséquent, l'émancipation des peuples seront une réalité et non plus un mirage permanent dans la sous-région du continent.

Quelle image Abdoudramane Sangaré laisse-t-il à la postérité en côte d’Ivoire?

Abdou Dramane Sangaré, le gardien du temple du FPI  s’en est allé pour l’au-delà après avoir vécu ici-bas dans  la cohérence avec ses maximes. Il les a délibérément érigées en lois de ses choix et de ses actions. Il a fait du  refus du compromis avec l’adversaire sa maxime suprême et s’y est tenu. D’un point de vue purement  formel, il faut lui reconnaître ce mérite de cohérence car l’affrontement politique est un affrontement de convictions et de principes, de programmes politiques et de choix sociétaux concurrents.

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La politique et la démocratie servent à éliminer la violence et la guerre civile dans une société humaine.

Depuis les années 1990, la violence physique a remplacé la politique en Côte d’Ivoire. Activée par certains acteurs politiques, la prépondérance de la violence et de la logique de la guerre civile, perdurent dans notre pays malgré la volonté clairement exprimée, par le peuple ivoirien, à l’élection présidentielle Décembre 2010, de revenir à la politique après la décennie de violence débridée qui s’était conclue par une guerre civile.

L’avènement de la démocratie pluraliste dans les années 1980 aurait dû accomplir, en sa substance, le règne de la politique que Félix Houphouët-Boigny avait institué comme principe normatif en Côte d’Ivoire sous le régime de parti-unique qui fut un despotisme éclairé.

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Les élections locales en Côte d’Ivoire confirment la pertinence du programme de construction nationale.

Les élections locales qui viennent de se dérouler, illustrent la problématique de la crise de la nation et révèle l'urgence de reconstruire la Nation dans notre pays. Elles ont fait ressortir de la part des protagonistes de l'affrontement politique ivoirien, deux réactions antinomiques face à la défaite électorale.

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Assaut contre la CEI en Côte d’Ivoire : un assaut communautariste déguisé en revendication démocratique.

Armés de leurs contradictions, les forces du nationalisme communautaire ivoirien, rassemblées dans le groupement EDS et leurs diverses organisations de jeunesse,  prétendent monter à l’assaut de la CEI  pour imposer l’impartialité au sein de cette institution "gangrenée", selon elles, "par la partialité". Leur vision communautariste de la société, leur rejet de la Nation démocratique et leur conception privative et patrimonialiste du parti politique, contredisent pourtant cet objectif affiché.

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L’ignorance crasse de Franklin Nyamsi en matière de politique démocratique.

Avant de publier son texte délirant à l’introduction surréaliste  sur son blog  dans Médiapart, campant son Soro Guillaume en homme providentiel attendu par le peuple ivoirien, Franklin Nyamsi s’était fait interviewer par un journal Camerounais. (cf http://www.camer.be/69580/6:1/cameroun-le-professeur-franklin-nyamsi-wa-kamerun-rapond-aux-questions-du-journaliste-kuissui-mephou-cameroon.html)

Soutenant, selon sa vision déformée par un delirium tremens, que  le peuple ivoirien serait  victime d’une des pires dictatures de la planète, Franklin Nyamsi se présente, dans cette interview, comme un Don Quichotte venant rétablir la justice sociale en Côte d’Ivoire aux côtés de son compagnon Soro Guillaume.

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Qui est, de nos jours, l’héritier de l’houphouëtisme en Côte d’Ivoire?

Quel est l’héritage politique légué aux Ivoiriens par le père fondateur de la Côte d'Ivoire moderne que le PDCI-RDA se devait de préserver et de renforcer? Était-ce un nationalisme modernisateur articulé par les principes républicains et démocratiques de citoyenneté, de respect de la diversité sociale et de dialogue des cultures? Était-ce un nationalisme antimoderne articulé par l'ethnicité et le refus de la diversité sociale et culturelle ? Quelle force politique est aujourd’hui, en Côte d’Ivoire, dépositaire de l’houphouëtisme par le discours  et les pratiques politiques?

La problématique de l'héritage politique de l’houphouëtisme et la question de la force politique qui en est la garantie en Côte d’Ivoire doivent donc être analysées et évaluées réflexivement.

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