Articles par balises :paix

Editorial. La part de Dieu dans le bonheur et le malheur des hommes.

Il est à espérer que la prière pour la paix à la Cathédrale d'Abidjan aide le PDCI-Bédié, le FPI et le RACI-GPS à modifier leur discours xénophobe, leur discours de guerre et leur logique d'insurrection. Il est à espérer que cette messe d'actions de grâce suscite, en ces politiciens, une conversion interne qui les transforme en acteurs de paix.

Certes Dieu fait des miracles.

Une chose est cependant certaine : Dieu a pourvu les êtres humains d'un libre arbitre et d'une raison pour que les hommes produisent, eux-mêmes, leur bonheur et leur vertu par leur pensée, leurs choix, leurs décisions et leurs actions.

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RÉUNIR, NON PAR LE BAS, MAIS PAR LE HAUT

DIBI Kouadio Augustin

Professeur titulaire de philosophie,

Université Félix HOUPHOUËT BOIGNY de Cocody

 

La nature sait nous parler sans aucun discours, sans aucun mot, sans aucun son. Elle nous invite simplement à apprendre à tourner nos sens vers l'intérieur pour l'entendre. Qui a pu suivre la Cérémonie de Présentation des Vœux du Nouvel An, le Lundi 6 Janvier 2020, au Palais Présidentiel, a dû lire, dans toutes les paroles prononcées, l'expression d'un désir profond : celui de consolider les acquis.

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Éditorial. Le Grand meeting des femmes du RHDP ce Samedi 23 Novembre 2019 : UN SYMBOLE, un appel à la Vie et au Respect de l’Altérité.

A L’image de la Femme symbole du Foyer, de la Vie, et de l’Hospitalité , Le Grand meeting des Femmes du RHDP ce 23 Novembre 2019 symbolise et célèbre le retour pérenne et la protection d’une Côte d’Ivoire Accueillante, Hospitalière, Fraternelle, génératrice de Vie, Matrice de la coexistence des altérités, respectueuse de la Féminité qui en est le symbole.

« Depuis l’aube des temps, l’humain sait que la femme est source de vie et dépositaire de cette intériorité salvatrice dont témoigne le respect culturel de son intimité.

La culture dans son évolution a tôt fait de rétablir dans ses droits le respect de la femme qu’une masculinité belliqueuse et dominatrice, mais en réalité craintive et peureuse, tente toujours de soumettre. Comme Emmanuel  Levinas l’a souligné dans Totalité et Infini, la femme est l’altérité salvatrice, la figure à travers laquelle s’accomplit l’accueil hospitalier par excellence qui permet à l’homme de demeurer dans l’existence et de n’y être pas jeté comme une pierre qu’on lance derrière soi. L’accueil de la demeure est symbolisé par la femme.
Et c’est dans la relation à l’altérité féminine que Martin Buber voit par excellence la relation interhumaine. « Les allées et venues silencieuses de l’être féminin qui fait résonner de ses pas les épaisseurs secrètes de l’être » donnent corps à la demeure, terre d’asile, lieu d’accueil où l’humain peut venir à soi et s’y recueillir afin de pouvoir se représenter la nature et la travailler pour en faire un monde.

C’est cette intériorité sacrée universelle de la femme, célébrée dans le rite traditionnel ivoirien de l’Adjanou, la danse sacrée des femmes, que la soldatesque du régime ethno-populiste du FPI de Laurent Gbagbo avait violée dans le massacre des femmes d’Abobo le 03 Mars 2011». (cf. "Le massacre des femmes et la dictature de Laurent Gbagbo". Décryptage par Dr Alexis Dieth. Connection Ivoirienne, 07 Mars 2011).

 

 

Le pont Henri Konan Bédié : un symbole piétiné.

Il faut relire le texte du Professeur Kouadio Augustin Dibi publié par cedea le 21 Janvier 2015  «  L’appel de Daoukro et sa résonance symbolique dans le pont Henri Konan Bédié », pour saisir la signification symbolique de la dénomination du « pont Henri Konan Bédié » et prendre la mesure des conséquences catastrophiques du revirement identitaire du chef du PDCI, du point de vue des symboles.

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PRESENTATION DU LIVRE DU PROFESSEUR DIBI KOUADIO AUGUSTIN par le Sénateur Coffi Michel Benoît.

Coffi  Michel Benoît.

Sénateur RHDP.

Membre du Conseil Politique du RHDP.

 

Le RHDP, l’acronyme qui fait couler tant d’encre et de salive et suscite autant de passion au sein de la famille des Houphouétistes depuis cette Assemblée générale constitutive du 18 juillet 2018, n’a pas encore fini de nous révéler toute l’étendue de son champ sémantique.

En vue de renforcer la lisibilité des adeptes de ce mouvement mué en parti politique, le Professeur DIBI Kouadio Augustin, en cette année 2019,  gratifie les militants de ce parti et les lecteurs ivoiriens d’un appel à travers lequel la rigueur scientifique du philosophe-enseignant le dispute à la saveur littéraire de l’écrivain soucieux de joindre l’utile à l’agréable, dans un ouvrage que je voudrais ranger dans la catégorie des réflexions philosophiques.

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Laurent Gbagbo, l’anti-Félix Houphouët-Boigny : le remplacement de la politique par la guerre.

Conflit Affi/Gbagbo au FPI : le mythe brisé de Laurent Gbagbo. 2ième partie

 La mission assignée par Laurent Gbagbo à son parti fut, dès le départ, antipolitique (cf « Conflit Affi/Gbagbo au FPI : le mythe brisé de Laurent Gbagbo » 1ère partie, cedea.net). Le FPI ne fut pas destiné à représenter politiquement les intérêts du plus grand nombre dans la cité, à contribuer à l’intégration nationale de la diversité des catégories sociales du pays. Il ne s'est pas constitué comme instrument fonctionnel chargé d'articuler, dans la cité, le système social et le système politique. Il ne s'est pas défini comme médiateur institutionnel entre la société civile et l'Etat. Le parti de Laurent Gbagbo s’est défini dès le départ comme mouvement antisocial de libération nationale contre des envahisseurs étrangers, contre des ennemis et des traitres dans la Côte d’Ivoire indépendante. Il ne s’est pas défini comme parti politique républicain. Il s'est défini comme parti extrémiste réactionnaire.

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La politique et la démocratie servent à éliminer la violence et la guerre civile dans une société humaine.

Depuis les années 1990, la violence physique a remplacé la politique en Côte d’Ivoire. Activée par certains acteurs politiques, la prépondérance de la violence et de la logique de la guerre civile, perdurent dans notre pays malgré la volonté clairement exprimée, par le peuple ivoirien, à l’élection présidentielle Décembre 2010, de revenir à la politique après la décennie de violence débridée qui s’était conclue par une guerre civile.

L’avènement de la démocratie pluraliste dans les années 1980 aurait dû accomplir, en sa substance, le règne de la politique que Félix Houphouët-Boigny avait institué comme principe normatif en Côte d’Ivoire sous le régime de parti-unique qui fut un despotisme éclairé.

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LE RHDP COMME LE PDCI EN SON ESSENCE ACCOMPLIE

Dibi Kouadio Augustin

Professeur Titulaire de Philosophie

Université Félix Houphouët-Boigny d'Abidjan.              

Le Bureau Politique du PDCI, en sa réunion du lundi 24 septembre 2018, à Daoukro, vient de confirmer que ce parti se retire définitivement du RHDP. Il est souligné qu’il envisage la « mise en place d’une plate-forme de collaboration avec les forces vives de la nation » et toute formation politique partageant « sa vision d’une Côte d’Ivoire réconciliée et pacifique ». Au plan formel, l’on peut dire que par son retrait, le PDCI vient de rejoindre l’opposition : en effet, il se pose en s’opposant au RHDP, à ce noble projet de construction de notre être-ensemble, se recueillant dans le ressouvenir du premier bâtisseur de notre pays, pour répondre aux exigences de la modernité, en réunissant ce qui est épars.

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Franklin Nyamsi, un danger public en Côte d’Ivoire : la goujaterie et l’enflure de l’ego.

Est-il besoin de le souligner ? L’intelligence est à l’homme, ce que l’instinct est à l’animal. C’est un dispositif organique d’adaptation vitale aux conditions d’existence. Son rôle est de permettre à l’animal humain de poursuivre et d’atteindre avec efficacité les buts vitaux qui assurent sa conservation de soi dans l'espace et dans le temps. L’intelligence n’est rien de plus que cela.

Ce ne sont donc ni l’intelligence, ni les diplômes académiques qui définissent et constituent l’excellence de l’homme en tant qu’animal doué de raison. Les architectes des différentes barbaries et des différents génocides de par le monde se recrutèrent souvent parmi les docteurs de l'Université et les ingénieurs de haut vol des grandes Ecoles. L'histoire récente de la Côte d'Ivoire qui vit certaines sommités de l'Université mettre en forme le mythe populiste et ethno-nationaliste le prouve. 

Au-dessus de l’entendement, c’est la conscience qui fait l’Homme en libérant l’intellect de son asservissement naturel à l’ego.  C’est la conscience en tant que pure raison pratique qui humanise l’intelligence organique. C’est elle qui oriente l'entendement vers le service des fins universelles et vers le souci d’Autrui dont dépend la constitution des cités humaines.

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Côte d’Ivoire : La paix sociale, concorde ordonnée entre les parties de la cité.

Comment définir la paix des hommes? Qu’est-ce que la paix sociale ? « La paix des hommes, c’est la concorde ordonnée » dit St-Augustin dans le Livre XIX de son ouvrage  « La Cité de Dieu ». Il souligne que « la paix sociale, c’est entre les citoyens, la concorde et l’ordre de l’autorité et de la soumission ». Dans ce propos augustinien, la soumission ne signifie guère sujétion servile d’une personne à la force contraignante d’un tiers. L’autorité, comme le montrera Hannah Arendt, est un attribut personnel ou institutionnel immatériel qui renvoie à des valeurs et à des principes spirituels inconditionnellement reconnus autant par ceux qui commandent que par ceux dont la soumission est requise.

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Le caractère de la Côte d’Ivoire, un quadrilatère moral, politique, social et économique.

Le caractère de la Côte d’Ivoire a été constitué par la combinaison de quatre Idées : une idée morale, une idée politique, une idée sociale et une idée économique. La synthèse de cette quadruple idée compose son identité profonde. Notre présent anomique et confus nous oblige à nous y ressourcer pour réorienter notre historicité individuelle et nationale.

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Côte d’Ivoire : renouer avec l’Idée fondatrice de notre pays pour construire son présent et son avenir.

Une société démocratique est une communauté d’individus et de collectivités libres et autonomes en laquelle les particularismes et les différences s’expriment sans entrave. Mais c’est aussi une société où cette diversité est unifiée et rassemblée par la Loi qui abolit les privilèges et construit, entre les membres de la cité, un sentiment d’appartenance commune à travers l’égalité de condition. La problématique fondamentale de toute société qui se veut démocratique  est  donc de réussir à rassembler dans l’égalité, dans la liberté et dans la fraternité, la pluralité des peuples et des catégories sociales qui la composent.

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De Abdoudramane Sangaré à Affi N’guessan : le culte sectaire du chef fétichisé.

Le 13 Mars 2015, le gardien du temple FPI  Abdoudramane Sangaré a, sans ambages, identifié Laurent Gbagbo à un idéal, à une valeur, à une pure forme. « Laurent Gbagbo ce n’est pas un nom, c’est un comportement, un idéal des valeurs », a-t-il déclamé dans cette phrase stupéfiante qui pastichait maladroitement l’incipit républicain  de Félix Houphouët Boigny « la paix ce n’est pas un mot. C’est un comportement ». Dans le leitmotiv houphouëtien, une valeur transcendante, « la paix », exigeait des êtres finis et limités des efforts permanents pour s’élever à la hauteur d’un principe infini et éternel.  Dans le propos du gardien du temple FPI, un être humain limité et fini est identifié à une valeur transcendante, à un idéal immortel. Un individu particulier, avec ses défauts et ses limites, est identifié à une valeur. Cette identification confère une valeur normative aux imperfections et aux limites de cet individu qui est donc fétichisé. Cette fétichisation, qui anéantit la transcendance et la valeur, brise la volonté et abaisse la manière de penser.

 Le 11 avril dernier, Affi N’guessan déclarait dans la même veine, avec une tonalité emphatique, que Laurent Gbagbo est « le père de la démocratie ivoirienne, » le géniteur dont l’arrestation qui suscite l’interrogation et l’inquiétude des démocrates à travers le monde «a fait reculer le pays ». Depuis le 11 Avril 2011, l’arrestation et l’incarcération du démiurge, créateur et détenteur de la démocratie, auraient provoqué en Côte d’Ivoire selon Affi N’guessan, une régression démocratique, un clivage social, une dégradation des conditions de vie et une paupérisation de la population. Il en ainsi parce que Laurent Gbagbo concentrerait, en sa personne, toute la force émancipatrice de la démocratie. Il est la démocratie. Il est identifié à la forme politique elle-même.

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En quoi consiste le véritable héritage politique de Félix Houphouët Boigny ?

Le véritable héritage politique de Félix Houphouët Boigny, ce  sont les valeurs de la République mariées à la diversité culturelle pour fonder une nation faite de la coexistence harmonieuse des mémoires, c'est-à-dire des cultures ethniques  et des valeurs universelles. Telle fut et est redevenue la Côte d’Ivoire après l’éclipse et les ténèbres des années 2000 à 2010.

Au niveau économique, l’héritage que Félix Houphouët Boigny légua aux Ivoiriens est une manière  de produire  la richesse nationale: c’est la synthèse entre investissement et redistribution qui permet de doter un pays en infrastructures, et de développer  la productivité individuelle et collective grâce à la libre entreprise, une voie indirecte de redistribution.

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Côte d’Ivoire : Passer à une autre étape du vivre-ensemble

La vraie paix est le fruit de la justice, vertu morale et garantie légale qui veille sur le plein respect des droits et des devoirs, et sur la répartition équitable des profits et des charges. Mais parce que la justice humaine est toujours fragile et imparfaite, exposée qu'elle est aux limites et aux égoïsmes des personnes et des groupes, elle doit s'exercer et, en un sens, être complétée par le pardon qui guérit les blessures et qui rétablit en profondeur les rapports humains perturbés.

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