L’intercession de l’Eglise auprès du Président de la République en faveur de la libération des pros-Gbagbo se veut morale et humanitaire. Cet esprit exigeait pourtant du clergé catholique qu’il dénonçât clairement et sans équivoque la haine meurtrière de l'Etranger, haine si antichrétienne, et les crimes perpétrés à ce titre durant la crise post-électorale ivoirienne. Il exigeait aussi que la haute hiérarchie de l’Eglise s’allie au clergé musulman pour porter secours, dans la mesure des possibilités qui étaient la sienne, aux victimes des affrontements politiques comme ce fut le cas en Centrafrique. Il n'en fut malheureusement rien. En Côte d’Ivoire n’eut pas lieu l’engagement sans équivoque du clergé catholique contre les massacres politiques tel que nous le vîmes en Centrafrique. La cathédrale de Bangui abrita des musulmans pour les protéger de la furie meurtrière des groupes soit disant d’autodéfense et « chrétiens » antibalaka qui n’étaient rien d’autres que les milices criminelles des politiciens en lutte pour le pouvoir.