Articles par balises :Idéologie

Rôle des intellectuels africains dans la démocratie en Afrique ?

Quel est le rôle des intellectuels africains dans la démocratie en Afrique ?

Une réponse précise à cette question est d’autant plus urgente que la démocratie libère la parole, appelle le débat d’idées, requiert la construction de projets de société et que les nouveaux régimes démocratiques sollicitent de plus en plus les intellectuels, pour penser la démocratie afin d’en déployer toute l’efficience dans le sens de l’émancipation des peuples.

Bien souvent, par le passé, beaucoup d’intellectuels africains s’étaient, par affinité ethnique et pour des raisons pécuniaires, mis au service des dictatures. Nombre d’entre eux se sont fait conseillers des tyrans et ont été les intellectuels organiques des régimes despotiques du continent. Et lorsque, comme Laurent Gbagbo, ils eurent à exercer directement le pouvoir, ils installèrent des régimes liberticides et corrompus et se révélèrent pire que les régimes autoritaires et les despotes qu’ils avaient combattus.

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Présidentielle ivoirienne 2020 : l’attente impatiente du débat d’idées et de la confrontation de projets.

Le débat sur les procédures bat son plein en Côte d’Ivoire à l’approche de la présidentielle 2020 et l’objectif est d’occuper le terrain. On discute de la composition de la CEI. On élabore des plateformes, des alliances et des stratégies de conquête du pouvoir qui semblent faire peu de cas des différences idéologiques et partisanes.

Cette confusion tend à brouiller les repères dans un échiquier politique pourtant clairement bipolarisé depuis les élections locales d’Octobre 2018 entre une coalition républicaine de centre-droit et un bloc identitaire et populiste en essai de formation. (cf:"Les élections locales ivoiriennes révèlent un échiquier politique bipolarisé", cedea.net, 26 octobre 2018). Faire de la politique en démocratie implique de choisir son camp, de prendre parti. L'affrontement démocratique est nécessairement un affrontement de programmes et de projets sociétaux contradictoires et concurrents.

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Henri Konan Bédié: le géniteur de l’ethno-nationalisme en Côte d’Ivoire.

En une phrase lapidaire «  un Baoulé reste un Baoulé », Henri Konan Bédié  tente pour une énième fois, comme il en a l’art depuis 1990, de détricoter le processus de reconstruction de notre appartenance commune en Côte d’Ivoire, de briser symboliquement les ponts, de fissurer les routes et les voies de communications que le  processus de modernisation de notre société  essaie de rétablir entre les collectivités du territoire afin de rebâtir la Nation.

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La leçon mémorielle des fêtes tournantes de l’Indépendance nationale en Côte d’Ivoire.

Quelle était la signification réelle des fêtes tournantes de l’Indépendance nationale en Côte d'Ivoire? Comment peut-elle éclairer notre présent?

 Les fêtes tournantes de l’Indépendance, des années 1960 jusqu’à la fin des années 1970,  furent loin d’être un simple folklore en Côte d’Ivoire. Elles furent le symbole historique de la politique houphouëtienne de construction nationale au moyen de la modernisation économique. La politique de reconstruction des infrastructures et des équipements, entreprise en Côte d’Ivoire depuis 2011 par le RHDP, s’enracine dans cette mémoire vive du pays.

 Il est éclairant de souligner que cette mémoire  a inspiré le choix pragmatique opéré par le Président de la République Alassane Ouattara  pour résoudre le problème de la réconciliation nationale après la guerre civile. Cette guerre résulta de la rupture et de l’affrontement des appartenances ethniques à la suite de leur instrumentalisation dans le combat politique.

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Mémoire du 19 Septembre 2002 en Côte d’Ivoire : les travestissements contestables du journaliste André Konan Sylver.

La crise des corps politiques s’explique toujours par l’ébranlement de leur structure normative interne dans les sommets de l’Etat. Elle ne s’explique pas par les conséquences sociales  qui en dérivent. Tomber dans ce travers c’est prétendre expliquer les causes par leurs effets.

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Côte d’Ivoire : adopter l’accord de principe du parti unifié RHDP, c’est le créer.

La décision commune du Président Henri Konan Bédié et du Président de la République Alassane Ouattara, de transformer la coalition RHDP en parti unifié est désormais  officiellement actée  à travers un accord politique matérialisé par un texte doublement signé. Il importe de déterminer la signification de cette décision politique capitale.

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Côte d’Ivoire : unifier le PDCI et le RDR, est-ce liquider le PDCI-RDA et Houphouët-Boigny ?

Vouloir unifier le PDCI et le RDR, est-ce vouloir liquider le PDCI-RDA et Félix-Houphouët-Boigny ou est-ce, au contraire, vouloir assurer institutionnellement la pérennité de son esprit et de son projet sociétal?  Peut-on identifier la volonté d’unifier le PDCI et le RDR à une volonté de liquider le PDCI-RDA  et in fine, de liquider Houphouët-Boigny, comme le suggère son biographe Frédéric Grah Mel, dans un interview à Jeune Afrique (cf : édition numérique du 29-01-2018) ? Porté par ce syllogisme effrayant, ce procès d’intention est-il politiquement fondé en raison ?  

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Côte d’Ivoire. Le projet de coalition PDCI-FPI : quiconque oublie son passé est condamné à le revivre.

Rendant compte de la rencontre Affi-Bédié, l’édition numérique du journal panafricain Jeune Afrique souligne, en son édition d’hier, que « le FPI ne cache pas son ambition de voir le PDCI prendre la tête d’une coalition anti-Ouattara, à deux ans de la présidentielle 2020 ». Selon Konaté Navigué, président de la Jeunesse du FPI, « la Côte d’Ivoire se porte mal. Il faut que le PDCI sauve la Côte d’Ivoire », ajoute le journal.

Ainsi, ayant échoué  dans sa tentative de réforme social-démocrate du parti, et semblant s’être repositionné sur une ligne confessionnelle  dans la lutte pour la conquête du pouvoir d’Etat en 2020, le FPI tendance Affi N’Guessan escompte enrôler le PDCI comme tête de pont dans un front de salut national anti-Ouattara.

Ces thématiques situent le FPI de Affi N’Guessan aux extrêmes des obédiences idéologiques entre lesquelles se partagent les partis dans les Etats modernes.  Le projet de coalition qui ambitionne d’enrôler  le PDCI dans une tentative de reconquête du pouvoir en 2020 est la nouvelle mouture d’une coalition identitaire et populiste. Elle n’est qu’une nouvelle version de la coalition de l’opposition (CNC) de 2015.  Elle demeure fidèle à sa ligne antidémocratique : celle de la lutte de libération nationale contre un ennemi de la Côte d’Ivoire. Elle mobilise, à cette fin, sa stratégie habituelle qui repose sur trois volets : le populisme, le nationalisme identitaire et le confessionnalisme.

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Côte d’Ivoire : Partis politiques ivoiriens, présentez-nous vos cartes d’identité.

Citoyens ivoiriens, nous sommes plus que jamais appelés au devoir de vigilance. Nous devons exiger de notre classe politique les identifications partisanes et les clarifications idéologiques requises par le jeu politique démocratique. En démocratie, il est du devoir du citoyen de veiller sur la chose publique et de se sentir responsable de son gouvernement. Cette vigilance critique citoyenne est plus que nécessaire pour sauvegarder la paix sociale et la stabilité politique en notre pays.  Phénomène inédit, jamais vue dans aucune démocratie du monde, la campagne électorale pour la Présidentielle 2020 est officieusement déjà lancée, à trois années d’écart de la date officielle. Inaugurée par une guerre absurde de succession, la précocité du phénomène signifie que les passions sont exacerbées, que la désinformation risque de se substituer à l’information, et que sur le long terme, le viol des foules par la propagande politique tentera de circonvenir les électorats ivoiriens. La vigilance critique individuelle et collective est donc de mise.

Il importe de contribuer à la formation d’une opinion publique responsable qui puisse préserver la déclaration de la volonté générale et qui puisse la protéger contre toute tentative de déformation et de capture factionnelle. Cette vigilance critique nous permettra d’éviter une réédition de la catastrophe de la présidentielle de l’an 2000 dont 2010 ne fut que la conséquence logique.

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Le tribalisme d’Etat en Afrique Noire, version communautaire du système des dépouilles républicaines.

Le dévoiement de la démocratie républicaine en démocratie communautaire conduit nécessairement au népotisme et au tribalisme d’Etat. Ces deux fléaux sont les  formes sous lesquelles se traduisent les dépouilles,  autrement dit le partage politique des ministères régaliens et des postes de la haute administration,  dans les démocraties à représentativité communautaire. « Le système des dépouilles (spoils system) est un principe selon lequel un nouveau gouvernement devant pouvoir compter sur la loyauté partisane des fonctionnaires substitue  ceux qui sont en place par des fidèles. » 

En démocratie républicaine le parti qui conquiert la majorité électorale durant une présidentielle gouverne pour réaliser son programme politique et économique. Il lui faut, à cette fin, confier les ministères régaliens et les postes stratégiques de la haute administration aux membres loyaux et technocratiquement compétents du parti. C’est la tradition des dépouilles républicaines.

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Côte d’Ivoire : l’aile politique des FN de Guillaume Soro doit déclarer son identité politique.

La thématique de la réconciliation nationale ne saurait guère tenir lieu d’offre partisane et encore moins de programme politique du candidat des Forces Nouvelles, pour l’élection présidentielle de 2020. La réconciliation est une demande judiciaire. Elle est adressée aux juges et non pas aux politiciens. La problématique centrale de cette campagne présidentielle prématurément ouverte est que les offres politiques correspondent aux demandes sociales des Ivoiriens. Le peuple ivoirien a besoin de savoir ce que les partis et les groupes politiques en compétition pour l’exercice du pouvoir en 2020, lui proposent relativement à ses demandes sociales catégorielles, à la politique intérieure et extérieure, au développement économique endogène, au service de  l’Intérêt général et du bien commun. Le groupe Guillaume Soro est appelé à jouer sa partition sur ce registre.

Ayant visité dans son "Orthodoxie du soroïsme" la compilation d’idées que Franklin Nyamsi, l’intellectuel organique du groupe, propose en guise de grandes lignes du soroïsme destinées à guider l’action politique du candidat des FN, j’ai découvert un écrit apologique relevant du culte de la personnalité. Je n’y ai trouvé aucune ébauche d’une Weltanschauung politique, d’une vision du monde, d’une offre politique, d’un courant idéologique libéral, socialiste, ou conservateur.

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Côte d’Ivoire : Confusion programmatique et culte de la personnalité de Soro Guillaume, le choix de l’échec politique.

En démocratie représentative, le peuple élit toujours un programme politique et économique  et un projet de société. Il se reconnaît dans un candidat dans la mesure où ce dernier les incarnent et les portent par des arguments et par la conduite. Cette règle générale de la vie démocratique est valide dans une Côte d’Ivoire où la société civile s’est émancipée des tutelles politiques, demeure informée et critique malgré les apparences. Laurent Gbagbo l’a appris à ses dépens en 2010.

Selon toutes les évidences, l’aile politique des FN de Soro Guillaume chemine à contre-courant de cette évolution sociologique de l’électorat ivoirien et de ses attentes. Elle navigue à vue. La récusation brutale du culte de la jeunesse au profit du culte de la personnalité est le symbole de la confusion et de l’errance d’une faction dissidente désespérément dépourvue d’ancrage sociologique et idéologique, programmatique et sociétal. Il faut pouvoir thématiser et structurer programmatiquement et économiquement un autre courant du libéralisme. En appeler à l’expérience successive de Soro Guillaume à la tête de la rébellion militaire, dans le gouvernement ethno-nationaliste de Laurent Gbagbo et dans le gouvernement libéral d’Alassane Ouattara ne suffit pas à en faire un homme d’Etat. Accoler un « isme » au nom Soro, proclamer un « soroïsme », ne suffit pas à établir une doctrine politique cohérente, claire et structurée. Nommer n’est pas créer. Désigner n’est pas faire exister.

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Côte d’Ivoire. Le RDR, allié naturel et idéologique du PDCI.

En démocratie libérale pluraliste, les coalitions et les alliances électorales entre partis politiques  se concluent sur la base de la concordance idéologique des obédiences partisanes, de la similitude et de la complémentarité de leurs programmes politiques et de leurs projets sociétaux. Elles ne doivent pas être opportunistes. Des partis idéologiquement opposés sur les fondamentaux de la République et de la Démocratie ne sauraient conclure des alliances et des coalitions pour constituer des majorités de gouvernement, étant donné que leurs programmes politiques et économiques et que leurs projets sociétaux sont antinomiques. Un parti de la droite républicaine libérale et citoyenne ne saurait conclure une alliance électorale avec un parti d’extrême droite nationalitaire et xénophobe ni a fortiori avec un parti de la gauche anti- libérale extrémiste et populiste.

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Côte d’Ivoire. Ce qu’est l’houphouëtisme, mémoire historique commune du PDCI et du RDR.

Coopérer ou périr, telle est l’alternative existentielle qui s’impose au PDCI et au RDR après leur séparation. Cette alternative, qui met en jeu leur avenir politique, les appelle à se ressourcer dans leur mémoire commune car la crise qui provoqua, à l’origine, la scission du PDCI-RDA, fut une crise de sa mémoire idéologique. Cette crise mémorielle, qui a nourri une tension centrifuge au sein de la coalition, oblige à réinvestir les fondamentaux idéologiques du PDCI-RDA historique légués par le Père de la Nation Ivoirienne, Félix Houphouët-Boigny.

L’idéologie du nationalisme modernisateur d’obédience libérale du PDCI-RDA, l’Houphouëtisme du Père de la Nation Ivoirienne, traduisait en idéologie mobilisatrice et en utopie politique, les besoins et les espérances démocratiques d’une société multiethnique qui aspirait à l’unité, à la liberté, à l’égalité et à la modernisation économique. Les mots de paix, de tolérance, de fraternité, de dialogue, d’unité nationale, l’appel à une Nation ivoirienne de citoyens, la célébration du métissage, la xénophilie du PDCI-RDA historique originel formulaient les attentes profondes des forces sociales d’un pays multiplement enraciné et ouvert sur le monde.

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Côte d’Ivoire: soutien de Laurent Gbagbo par certains courants de la gauche française : Voici les deux motivations profondes.

  1. Une figure perverse et sournoise du néo-colonialisme

Le soutien résolu apporté au nationaliste ivoirien Laurent Gbagbo par certains courants de la gauche française est structuré par une logique subtile. Cette dernière est toute en nuances et en perspectives. Sa compréhension requiert de l’esprit critique et du sens politique. La consécration de Laurent Gbagbo comme acteur politique de gauche par ces courants de l’extrême gauche française, la mise à disposition de leurs réseaux est motivée par des considérations de politique intérieure hexagonale. Elle n’est pas motivée par des considérations démocratiques, humanitaires, altruistes et universalistes. Elle s’inscrit dans le combat politique de ces gauches contre la droite et contre le socialisme réformiste en France. Décernant un brevet de gauchisme au nationaliste ivoirien Laurent Gbagbo et mettant à sa disposition leurs  divers réseaux, ces gauches extrêmes instrumentalisent les problématiques politiques africaines pour servir leurs objectifs partisans dans le combat politique hexagonal. Dénonçant l’interventionnisme néocolonialiste de l’Etat français en Afrique, elles veulent mettre en cause la politique de la droite française en Afrique pour la délégitimer en France afin d’y établir le leadership politique de la gauche extrême et assurer l’impérium de son orthodoxie idéologique. Disons-le rondement : Il s’agit de promouvoir le nationalisme identitaire en Afrique pour servir les intérêts idéologiques et politiques de l’extrême gauche en France et en Europe.

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