L’affrontement politique ivoirien doit impérativement être programmatique et sociétal. Sa dérive personnaliste favorise les impostures. Elle fait perdre de vue les enjeux centraux de la démocratie et sert de camouflage aux escroqueries politiques et aux programmes les plus dangereux. Elle exonère du nécessaire débat programmatique et sociétal sans lequel le libre choix des gouvernants par les gouvernés qui définit la démocratie est impossible.
Peut-on parler de libre-choix quand les électeurs ne savent pas quelle sera la politique économique, sociale ou internationale des élus ? De ce point de vue la réduction du débat démocratique aux discussions procédurales est une manœuvre de diversion. Ce réductionnisme qui dispense du débat programmatique et sociétal est le cache-sexe de la dérive personnaliste qui met en crise la démocratie.