Dans une République et dans une Démocratie, le personnel politique est, de par sa fonction institutionnelle, moralement, politiquement et judiciairement responsable de la vie de la Cité, de ce s’y passe en bien ou en mal. Cette triple responsabilité des élites de décision qui dirigent la Cité est inaliénable. Elle est inhérente à leur légitimité politique. Aucun déterminisme extérieur tel la concurrence des Etats étrangers, une révolte sociale, la fluctuation du prix des matières premières sur le marché international, ne saurait les en décharger. Après un péril qui a mis gravement en question la survie de la cité ou après les déprédations et les massacres perpétrés durant une guerre civile, les partis politiques et leurs chefs, les forces militaires et sécuritaires des différents protagonistes du conflit se doivent, pour cela, d’assumer individuellement et proportionnellement, la culpabilité politique et la culpabilité criminelle de la catastrophe. Cette assomption est le volet objectif indispensable de la réconciliation nationale et de la régénération morale du personnel politique de la Cité. La reconnaissance de la culpabilité politique et le consentement aux réparations symboliques est indispensable pour rétablir, dans la Cité, le sens de la responsabilité et le sens de la citoyenneté, socle de la vie politique en République et en Démocratie. L’assomption de la culpabilité criminelle, le consentement à la peine et aux réparations exigées par les tribunaux réconcilie les auteurs des méfaits avec l’universalité de la Loi.