La stratégie du pire et le problème de la justice impartiale.
Au Burundi s’installe une stratégie du pire, clairement identifiable, qui rappelle furieusement le processus ivoirien d’accaparement du pouvoir en 2010 par l’ex- chef d’Etat Laurent Gbagbo et son équipe. Ce processus brutal, le coup d’Etat constitutionnel ou le hold-up électoral, perpétré par un chef d’Etat pour se maintenir au pouvoir, n’a rien à envier à la brutalité du coup d’Etat militaire. Toujours soutenu par la répression militaire et sécuritaire meurtrière et brutale des mouvements de contestation, ce processus d’accaparement du pouvoir suprême est un analogue politique du coup d’Etat militaire stricto-sensu. Comment réussir alors à prévenir politiquement et judiciairement cette pathologie politique d’un genre nouveau ? Comment rendre impartialement justice après le chaos qui en résulte? Comment mettre fin à l’impunité en Afrique Noire?