L’Afrique noire avance résolument dans la voie de la démocratie sous la pression d’un mouvement initié d’en bas. Après avoir été longtemps marginalisés par les dictatures et les autocraties, les peuples noirs se sont réapproprié leur souveraineté par l’élection en s’affirmant clairement comme étant le pouvoir constituant. Ils participent désormais massivement aux élections, se déplacent massivement aux urnes, souvent au prix de leur vie, pour voter et choisir leurs représentants. Cette dynamique semble cependant contrecarrée par un mouvement de résistance venu du sommet des sociétés. Une troïka constituée par l’alliance du Prince, du soldat et du clerc noirs semble évoluer à contre-courant du mouvement général de démocratisation.