Articles par balises :Pouvoir

Gouverner en démocratie c’est respecter la société.

thumb_286L’Etat démocratique n’est pas légitime du seul fait d’avoir été institué par la société à partir du principe de la majorité du vote. Sa légitimité dépend des services qu’il rend à la société conformément à la règle de droit. En démocratie, la reconnaissance des besoins de la société par l’Etat fonde sa légitimité politique. Les besoins de la société dictent à la puissance publique ses devoirs. Vu sous cette perspective, le pouvoir de l’Etat démocratique n’est pas constitué par sa capacité à commander la société. Il réside dans son aptitude à accomplir les tâches sociales et économiques d’intérêt général pour lesquelles il  a été institué. Son pouvoir est constitué par sa disposition à accomplir son devoir de service public.

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En Afrique du Sud, la force de la démocratie.

Elections 1994 AfriqueduSudLa sanction des urnes et la défaite électorale du parti au pouvoir : voilà ce qui arrive immanquablement quand la démocratie fonctionne, quand les peuples ont vraiment leur mot à dire sur la gestion de la chose publique et sur le service de l'intérêt général. Voilà ce qui arrive inéluctablement par la dynamique de la démocratie, infiniment supérieure à la dynamique insurrectionnelle et la logique révolutionnaire, dans la révocation d’un gouvernement corrompu et incompétent qui ne répond pas aux demandes et aux besoins du peuple, qui trahit les intérêts de la Nation.

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Conflit, négociation et compromis, forces de la démocratie. 1ère Partie

Assemblée Cote d'IvoireLa démocratie est structurée par le conflit, par l’affrontement des intérêts divergents des acteurs sociaux, par la contradiction entre nécessité d’accumulation du capital et exigence de redistribution des ressources. Le contrôle du Pouvoir par la société, la critique constructive des décisions et des actions du gouvernement par l’opposition, constituent l’armature du régime démocratique. La revendication des droits et la défense des intérêts dans les mouvements sociaux entretiennent la démocratie. L’expression ouverte des contradictions et la résolution institutionnelle des conflits à travers le dialogue social et le compromis la préservent.

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Réforme de la Constitution en Côte d’Ivoire. Le sens et l’objet des états généraux de la République. 4/4

Réforme de la constitutionRéappropriation autocritique des valeurs de la République et de la démocratie : la responsabilité citoyenne et politique

Demander  à tenir « les états généraux de la République pour faire le bilan de la crise politique ivoirienne afin que cette situation ne se reproduise pas dans un avenir proche », c’est vouloir recentrer le  débat public ivoirien sur les valeurs de la République et de la Démocratie. C’est vouloir déterminer les raisons ayant conduit les divers protagonistes de la crise politique ivoirienne à trahir si facilement ces valeurs. C’est, dans ce débat autocritique, réinterroger nos engagements individuels et collectifs du passé et du présent. C’est pour chacun d’entre nous, nous mettre en position de réceptivité pour  nous approprier les valeurs de la République et de la démocratie afin de construire le présent et l’avenir de la cité ivoirienne. C’est décider de révoquer le passé en nous y référant comme mémoire de nos abdications et de nos démissions. C’est vouloir bâtir le présent et le futur de la Côte d’Ivoire selon le modèle démocratique de la coexistence de la diversité, du respect des libertés fondamentales, de la coresponsabilité citoyenne et de la fraternité.

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Les réseaux et médias sociaux peuvent-ils promouvoir le changement social en Afrique ? 1ère Partie

L’Etat démocratique africain doit-il se méfier des réseaux et médias sociaux ?

La  fonction sociale des réseaux et les médias sociaux de l’internet,  consiste-elle uniquement à offrir au public un espace d’entre soi, de divertissement et de partage  de contenus privés ? Leur fonction politique consiste-t-elle à offrir aux acteurs politiques et aux mouvements insurrectionnels des instruments efficaces qui permettent d’influencer les opinions publiques, de manipuler les masses, de conquérir et de conserver le pouvoir ? Leur rôle socio-politique se réduit-il à cette dimension instrumentale et ludique ? La méfiance atavique des despotismes et des dictatures envers les réseaux et les médias sociaux ne laisse-t-elle pas entrevoir, au contraire, que leur dimension ludique recouvre une capacité à promouvoir le progrès socio-politique? Ce caractère n’en fait-il pas des partenaires essentielles de l’Etat démocratique ?

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L’ultime leçon de Barack Obama. 1ère Partie.

Quitter la scène  du Pouvoir  dans la plaisanterie et l'humour, organiser sa sortie sous un mode comique en se moquant de soi-même au terme du mandat présidentiel en démocratie, c'est la leçon du démocrate Barack Obama aux chefs d’Etats africains, démocrates prétendus, qui refusent pourtant de céder le pouvoir et qui manipulent la constitution pour le conserver au prix  des pires brutalités et des massacres de masse. Un prochain ex-Président de la République  qui ne se prend pas au sérieux, qui n’est pas « collet monté » comme on dit, qui fait des sketchs de comique et qui se représente joyeusement simple citoyen de la société civile livré aux tracas de la vie quotidienne  au terme de son mandat, c'est la leçon d'humilité de Barack Obama aux despotes africains, orgueilleux et fières malgré leur bassesse morale. Un chef d’État qui se sait faillible et remplaçable, qui a fait l'effort de se tenir à la hauteur de sa tâche, qui se prépare à céder le pouvoir au terme de la durée légale de son mandat avec la conscience du devoir accompli au service de la Nation, voilà l’inaltérable leçon qu'après Nelson Mandela, le démocrate américain d'ascendance africaine Barack Hussein Obama administre aux chef d’États africains qui ont tant de mal à se hisser à cette hauteur.

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Les mouvements sociaux et l’émergence dans les pays démocratiques d’Afrique. 1ère Partie.

En démocratie,  les mouvements sociaux  ne visent pas à renverser le régime politique.

En démocratie libérale, les mouvements sociaux ne visent pas à renverser l’Etat pour transformer son régime politique. De nature essentiellement revendicatrice, ils sont économiquement et socialement motivés. Les acteurs sociaux et les acteurs économiques manifestent en démocratie pour revendiquer des droits et pour défendre des intérêts légitimes. Les manifestations poussent l’Etat à répondre aux demandes des acteurs de la société civile afin de satisfaire l’impératif démocratique d’inclusion et d’intégration de la diversité. Dans les cas extrêmes, lorsque la démocratie est menacée par une mauvaise gouvernance, Impeachment et destitution constitutionnelle du chef de l’Etat, hors de la période de l’Election, visent à empêcher la privatisation de l’intérêt général par le pouvoir politique et à rétablir dans l’Etat la priorité du service du Bien public.

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L’élection au suffrage universel des despotes africains. 2ème Partie

Dans les démocraties de parti unique ou de parti dominant, le libéralisme économique,  n’avait pas dans la plupart des cas, réussi  à promouvoir le développement,  à créer une nation, à réaliser l’inclusion sociale et l’intégration économique de la cité  parce que ces régimes politiques étaient fondés sur la négation de l’égalité, de la liberté et de la créativité individuelle et collective.  Tout laisse donc à penser que le mercantilisme  institué des  démocraties procédurales ne produit donc pas  le développement endogène parce qu’il limite  les échanges à l’oligarchie, à la différence du libéralisme économique réel. Il tue la concurrence, donc la créativité et l’émergence des talents, parce qu’il est fondé sur le monopole qu’Adam Smith condamne, et qu’il tend à ne promouvoir que les intérêts des plus forts et des groupes dominants. 

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Laurent Gbagbo fut-il un démocrate ? 2ème partie

Laurent Gbagbo n’a pas combattu pour ouvrir la Côte d’Ivoire au multipartisme afin d’instaurer, pour de bon, la démocratie en faisant des trois principes cardinaux de ce régime les maximes suprêmes du pouvoir d’Etat et les lois de la politique en Afrique. Affilié idéologiquement au socialisme révolutionnaire nationaliste de type léniniste-stalinien, sa conversion à l’élection démocratique fut de nature opportuniste et tactique autant que stratégique. A défaut de la voie révolutionnaire qui n’est plus dans l’air du temps, l’élection démocratique fut pour Laurent Gbagbo  un moyen d’accéder légalement  au pouvoir pour installer une dictature de classe. Les massacres de masses perpétrées par ses milices et ses escadrons de la mort contre les catégories sociales désignées comme ennemis, accomplirent l’œuvre d’élimination des ennemis de classe  qui est inhérent au projet révolutionnaire du socialisme de type léniniste stalinien. Ce fut en même temps un travail d’éradication  qui satisfaisait le projet de purification ethnique contenu dans le nationalisme ethnique,  second visage sombre du national-socialisme du FPI. Fidèle à sa conception du peuple comme peuple ethnique, le combat « démocratique » révolutionnaire de Laurent Gbagbo a nécessairement accouché d’une dictature communautaire  désireuse de libérer la Côte d’Ivoire en la purifiant des concitoyens désignés comme étrangers.

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La tradition africaine condamne l’absolutisme du pouvoir.

Le pouvoir du monarque précolonial africain était-il dénué de contre-pouvoirs ?

Le panorama critique de l’expérience démocratique africaine, après un quart de siècle, dessine une image précise : sous la pression populaire, les pouvoirs en place consentent, bon gré mal gré, à accepter de manière formelle le principe de l’élection. La limitation du pouvoir et l’alternance démocratique continuent néanmoins d’être rejetées. Des tendances dures se dégagent de ce panorama rétrospectif. La pluralisation des centres de pouvoir est refusée. Le pouvoir continue d’être centralisé et personnalisé. Le modèle lignager et parental persiste dans la gestion du pouvoir public. En de nombreux Etats africains, tous les leviers importants du pouvoir politique, économique et militaire continuent d’être  tenus par le monarque, ses proches et sa parentèle. L’exclusion prédomine sur l’inclusion. La concentration du pouvoir, la répression des oppositions et le refus de la contestation politique continuent de régenter la vie politique de la plupart des Etats africains. Cette tendance dure de la vie politique africaine va chercher sa justification du côté des identités culturelles et des traditions du pouvoir  précolonial africain. Le récent épisode électoral ougandais et, en d’autres pays, les tentatives de confiscation patrimoniale du pouvoir d’Etat en constituent la preuve. Armés de la thématique de l’autochtonie, les autocrates africains postcoloniaux et leurs idéologues en appellent aux traditions précoloniales et aux identités culturelles pour justifier leur refus de l’alternance démocratique et de la limitation du pouvoir. Le monarque précolonial africain disposerait, selon eux, d’un pouvoir absolu, dénué de contre-pouvoir. La société précoloniale serait soumise à l’arbitraire de l’Etat.

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La procédure de destitution constitutionnelle des gouvernants, substance de la démocratie ?

La procédure de destitution constitutionnelle, ouverte contre Jacob Zuma en Afrique du Sud et contre Dilma Roussef au Brésil, pour corruption serait-elle l’expression la plus substantielle du pouvoir du peuple ?

Au moment où l’Afrique Noire cherche péniblement son chemin dans la démocratie, ces deux évènements portent un message. Dans un contexte où le suffrage universel tend, de plus en plus, à légitimer le pouvoir des tyrans et des autocrates en Afrique Noire, vidant ainsi l’élection démocratique de sa substance, les procédures de destitutions ouvertes contre des chefs d’Etat pour abus de pouvoir  en Afrique du Sud et au Brésil font nécessairement sens. La procédure de destitution de Dilma Roussef au Brésil, où l’icône Lula, son soutien suspecté de corruption est tombé en disgrâce, enseigne qu’en démocratie aucune entité sacrée, aucun Dieu, aucun personnage charismatique, fut-il une icône du combat démocratique, ne détient le pouvoir en dehors du peuple qui exerce cette prérogative en interpellant les gouvernants.

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Représentations mentales antidémocratiques et politiques calamiteuses en Afrique.

Les représentations mentales antidémocratiques  des acteurs politiques africains déterminent les politiques antidémocratiques qu’ils mènent dans les Etats africains. Leurs manières de concevoir le pouvoir, le gouvernement et le peuple expliquent leurs manières de gérer le pouvoir et de gouverner. Ces représentations librement formées commandent les choix délibérés qu’ils opèrent à la tête des Etats. Souligner cet aspect c’est affirmer la liberté irréductible des hommes politiques africains. C’est arracher la politique africaine des griffes mortelles du déterminisme historique. C’est l’inscrire dans le champ de la liberté qui fonde l’historicité de l’être humain en tant que créature capable de construire son devenir, d’initier dans le temps c’est-dire d’inventer par ses propres forces un nouveau commencement.

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Le procès Gbagbo et le procès Habré. Une concomitance pleine d’enseignements.

La CPI est-elle légitime pour juger pénalement les dirigeants africains. 4ème partie

La concomitance du procès Habré et du procès Gbagbo symbolise une Afrique qui progresse, en luttant contre elle-même, pour surmonter la déchirure interne qui entrave son historicité. Ce double procès complémentaire dessine le nouveau visage de la nouvelle Afrique du XXIème siècle qui est en train de construire son unité politique dans le consensus sur la limitation du pouvoir par les droits de l’homme et la subordination de l’Etat aux besoins de la société. Cette nouvelle Afrique s’émancipe en triomphant d’elle-même par une remise en cause critique de ses forces intérieures d’inertie. Cette introspection critique qui responsabilise et libère, bat en brèche l‘antique habitus d’extraversion et de  déresponsabilisation défendu par les anti-CPI. Ces derniers en sont encore, 60 ans après les Indépendances des Etats africains, à stigmatiser l’ancien colonisateur pour camoufler les responsabilités endogènes quant à la gouvernance calamiteuse et à la violation massive des droits humains sur le continent.

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Les causes idéologiques et politiques du rejet de la CPI par certains Africains.

La CPI est-elle légitime pour juger pénalement des dirigeants politiques africains ? 2ème partie

Confrontons les arguments de l’accusation et de la défense pour faire ressortir les présupposés idéologiques et politiques qui sous-tendent l’argumentaire des contempteurs de la CPI. Ce questionnement, qui cherche à évaluer le bien-fondé de cette position étonnante, est d’autant plus important que ce procès semble répondre aux aspirations d’une opinion publique africaine en attente d’une révolution de la culture du pouvoir en Afrique.

Dans leur grande majorité, les Africains attendent désormais des Etats, le respect de leurs droits personnels et collectifs fondamentaux. Ils demandent que soit abolie la culture de l’arbitraire du pouvoir qui règne trop souvent en Afrique. Ils veulent que le pouvoir africain  soit désormais limité, borné et contrôlé par les peuples.  Ils pensent que les dirigeants politiques, qui violent ces attentes fondamentales et qui commettent des exactions et des massacres en vue de conserver le pouvoir, doivent désormais répondre pénalement de leurs méfaits devant les tribunaux, fussent-ils internationaux et délocalisés.

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Comment l’opposition ivoirienne devrait-elle jouer son rôle de contre-pouvoir face au gouvernement ?

Le mot du Premier Ministre Kablan Duncan et la question de la responsabilité du personnel politique ivoirien. 2ème partie

La mise au point faite par le premier Ministre ivoirien Daniel Kablan Duncan le Mardi 12 janvier dernier, amène nécessairement à évaluer, d’un point de vue qualitatif  la gouvernance du parti au pouvoir et l’activité de contre-pouvoir des partis d’opposition. Le gouvernement libéral ivoirien gouverne-t-il comme il se doit en démocratie électorale représentative? L’opposition dite socialiste ivoirienne s’oppose-t-elle au gouvernement comme  il se doit dans ce type de régime ?

En démocratie électorale représentative, un gouvernement d’obédience libérale doit gouverner selon les principes du libéralisme. Une opposition d’obédience socialiste doit s’opposer au gouvernement avec les principes du socialisme. Cette règle d’or explique, en France, le désaveu du gouvernement socialiste français actuel auquel son électorat reproche de gérer le pouvoir comme un gouvernement libéral.  En posant la question de la qualité  du mode sous lequel le gouvernement et l’opposition politique s’exercent en Côte d’Ivoire, nous évaluons donc ces deux représentants  du pouvoir démocratique selon leurs capacités respectives à répondre aux réquisits des obédiences dont elles prétendent se réclamer.

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