Articles par balises :Peuple

Le boycott électoral, version politique de la grève syndicale au FPI.

thumb_1809Arme politique usuelle du FPI, un parti d’anciens syndicalistes, le boycott électoral est la version politique de la grève syndicale. Ce recours récurrent au modèle de la lutte syndicale dans lutte politique est le signe  manifeste de l’échec des dirigeants du FPI dans l’épreuve de conversion à la généralité  qui transforme le syndicaliste ou l’avocat en individu-général, en homme politique défenseur de la généralité sociale et serviteur de la société globale. Un Lech Valesa et ses compagnons en Pologne, un Lula et ses compagnons au Brésil, un Nelson Mandela réussirent à se convertir en politiciens, c’est-à-dire précisément en individus-généraux au service de la société globale, luttant pour promouvoir une société d’inclusion, de liberté et d’égalité.

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En Côte d’Ivoire, la déficience des idéologies partisanes doit être réparée pour conforter la démocratie.

thumb_1703En Côte d’ivoire, la crise politique des années 2000 à 2011 fut, entre d’autres conditions déterminantes, la conséquence d’une éclipse de la raison publique et d’une confusion politique toutes deux provoquées par la vacance des idéologies partisanes. Il est donc nécessaire de prendre la pleine mesure de cette déficience idéologique afin d’y remédier pour pouvoir maintenir, dans la bonne direction,  la barre du navire de la démocratie ivoirienne. Commençons donc par définir ce qu’est une idéologie politique en démocratie.

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Le choix calamiteux de l’ANC post-Mandela.

Elections ANC ZumaAprès la sanction mémorable que les électeurs sud-africains ont infligée à l’ANC dans les urnes, les analystes pensent que, pour s’éviter un nouveau recul électoral et pour retrouver sa suprématie, ce parti pourrait être tenté d’écourter, avant terme, le règne de Jacob Zuma. "Jacob Zuma doit achever son mandat dans trois ans, mais le parti pourrait être tenté d’écourter son règne pour s’éviter un recul encore plus grave dans les urnes aux élections générales de 2019."note Jeune Afrique.

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En Afrique du Sud, la force de la démocratie.

Elections 1994 AfriqueduSudLa sanction des urnes et la défaite électorale du parti au pouvoir : voilà ce qui arrive immanquablement quand la démocratie fonctionne, quand les peuples ont vraiment leur mot à dire sur la gestion de la chose publique et sur le service de l'intérêt général. Voilà ce qui arrive inéluctablement par la dynamique de la démocratie, infiniment supérieure à la dynamique insurrectionnelle et la logique révolutionnaire, dans la révocation d’un gouvernement corrompu et incompétent qui ne répond pas aux demandes et aux besoins du peuple, qui trahit les intérêts de la Nation.

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Simone et Laurent Gbagbo ou l’irresponsabilité politique.

L et S GbagboSimone Gbagbo ne reconnait pas l’acte de l’accusation. « Je ne reconnais pas les faits », a-t-elle déclaré sous diverses formes tout au long de son procès. A l’en croire, les accusations sont des affabulations construites à partir de scènes montés de toute pièce par ses adversaires, par la France, par Nicolas Sarkozy, par la Communauté internationale, par l’ONU, par les forces néocolonialistes, et par les USA où elle avait pourtant pris ses quartiers dans le milieu évangélistes. Simone Gbagbo, la prétendue combattante de la liberté, la responsable politique, se veut pourtant innocente de toute responsabilité politique envers ses populations dans les massacres survenus dans son pays. Les dénégations de l’accusée, les manœuvres dilatoires des avocats, payés pour soustraire leur client au couperet du glaive de la justice, ne font donc  pas illusion.

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Réforme de la Constitution en Côte d’Ivoire. Le sens et l’objet des états généraux de la République. 4/4

Réforme de la constitutionRéappropriation autocritique des valeurs de la République et de la démocratie : la responsabilité citoyenne et politique

Demander  à tenir « les états généraux de la République pour faire le bilan de la crise politique ivoirienne afin que cette situation ne se reproduise pas dans un avenir proche », c’est vouloir recentrer le  débat public ivoirien sur les valeurs de la République et de la Démocratie. C’est vouloir déterminer les raisons ayant conduit les divers protagonistes de la crise politique ivoirienne à trahir si facilement ces valeurs. C’est, dans ce débat autocritique, réinterroger nos engagements individuels et collectifs du passé et du présent. C’est pour chacun d’entre nous, nous mettre en position de réceptivité pour  nous approprier les valeurs de la République et de la démocratie afin de construire le présent et l’avenir de la cité ivoirienne. C’est décider de révoquer le passé en nous y référant comme mémoire de nos abdications et de nos démissions. C’est vouloir bâtir le présent et le futur de la Côte d’Ivoire selon le modèle démocratique de la coexistence de la diversité, du respect des libertés fondamentales, de la coresponsabilité citoyenne et de la fraternité.

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Réforme de la Constitution ivoirienne. Le sens des états généraux de la République.3/3

ConseilConstitutionel Le temps de la catharsis collective et de l’aggiornamento.

La réforme libératrice, visée par le réaménagement de Constitution, devra reposer sur une volonté endogène individuelle et collective concertée de libération. Il faut vouloir vivre dans un Etat de droit fondé sur une culture de la liberté. C’est dans cette optique que la tenue des Etats généraux de la République s’avère incontournable et indispensable.

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Réforme de la Constitution ivoirienne: le sens de la séparation des pouvoirs. 1/1

assembléePour renforcer la démocratie et pour préserver la Côte d’Ivoire de l’instabilité politique, il faut réformer la constitution, l’expurger de tous les « points confligènes ». Il faut, entre autre, réformer la séparation des pouvoirs pour mettre fin au danger  autocratique et au risque oligarchique. Il faut éliminer la déficience majeure de notre Constitution, l’emprise politique de l’exécutif sur le législatif et le judiciaire, qui a provoqué la crise politique ivoirienne. Cette réforme nécessaire est un point de consensus entre les différents protagonistes politiques ivoiriens.

Sur la base de ce consensus, le gouvernement et l’opposition ont choisi des solutions différentes et opposées correspondant à leurs obédiences idéologiques respectives. « Nous ne sommes pas d’accord- dit Affi N’guessan – en ce qui concerne les rapports entre le législatif et l’exécutif.  Là où le président souhaite mettre des institutions étanches, nous pensons qu’il faut mettre en place un mécanisme de collaboration entre les différentes institutions, dans l’intérêt du pays. ». C’est donc une discussion politique qui s’amorce à fleuret moucheté. Elle est animée par des choix idéologiques divergents et par des soupçons qu’il importe de révéler pour éviter un dialogue de sourd.

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Sous quelle condition le procès Habré peut-il être normatif en Afrique? 1ère Partie

 

En Afrique Noire, le procès Habré et son verdict deviendront normatifs si l’état de nature juridique qui continue de régenter, dans le fond, les rapports entre les Etats et les sociétés civiles cède le pas à un état juridico-civile et politique. Ils feront jurisprudence si des Etats substantiellement démocratiques remplacent les Etats-tueurs, les Etats-dévoreurs, les Etats-geôliers et les Etats-ogres dont Hissène Habré et un certain nombre de ses pareils, qui ont jusque-là échappé au glaive impartial de la Justice sont les incarnations vivantes. La dynamique de la démocratisation des Etats, inaugurée par l’Esprit du Temps dans les années 1980, laisse espérer qu’il en sera ainsi. Aux peuples africains animés par une conscience et par des valeurs démocratiques, la prédation politique apparaîtra de plus en plus comme un scandale absolu intolérable qui doit tomber nécessairement sous le coup de la Loi pénale et non plus comme un habitus politique tolérable.

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L’Afrique Noire démocratique et libérale est-elle sur la bonne voie ?

En Afrique Noire, la démocratie libérale chemine en titubant sur un chemin étroit bordé de précipices vertigineux. Son projet politique et économique  semble brouillé. Le libéralisme économique n’est-il pas devenu mercantilisme ? Le monopole ne s’est-il pas substitué à la concurrence libérale  au détriment du libre commerce et de l’accès sans discrimination de tous les citoyens aux échanges? La démocratie n’est-elle pas devenue exclusivement procédurale ? Cette démocratie des procédures ne mène-t-elle pas à l’accaparement du pouvoir par l’oligarchie et par la ploutocratie? Le jeu démocratique n’est-il pas faussé ?

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Laurent Gbagbo fut-il un démocrate ? 2ème partie

Laurent Gbagbo n’a pas combattu pour ouvrir la Côte d’Ivoire au multipartisme afin d’instaurer, pour de bon, la démocratie en faisant des trois principes cardinaux de ce régime les maximes suprêmes du pouvoir d’Etat et les lois de la politique en Afrique. Affilié idéologiquement au socialisme révolutionnaire nationaliste de type léniniste-stalinien, sa conversion à l’élection démocratique fut de nature opportuniste et tactique autant que stratégique. A défaut de la voie révolutionnaire qui n’est plus dans l’air du temps, l’élection démocratique fut pour Laurent Gbagbo  un moyen d’accéder légalement  au pouvoir pour installer une dictature de classe. Les massacres de masses perpétrées par ses milices et ses escadrons de la mort contre les catégories sociales désignées comme ennemis, accomplirent l’œuvre d’élimination des ennemis de classe  qui est inhérent au projet révolutionnaire du socialisme de type léniniste stalinien. Ce fut en même temps un travail d’éradication  qui satisfaisait le projet de purification ethnique contenu dans le nationalisme ethnique,  second visage sombre du national-socialisme du FPI. Fidèle à sa conception du peuple comme peuple ethnique, le combat « démocratique » révolutionnaire de Laurent Gbagbo a nécessairement accouché d’une dictature communautaire  désireuse de libérer la Côte d’Ivoire en la purifiant des concitoyens désignés comme étrangers.

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Laurent Gbagbo fut-il un démocrate ? 1ère partie

Au terme de l’audience du 28 Février 2013, à la Haye, devant les juges de la Cour Pénale Internationale Laurent Gbagbo avait répété sa profession de foi de démocrate pour contester son inculpation : "Toute ma vie, j’ai lutté pour la démocratie." avait-il déclaré.

Faut-il croire Laurent Gbagbo? Laurent Gbagbo est-il le père de la démocratie ivoirienne comme il le soutient ? Est-il l’un des premiers démocrates africains dont l’incarcération à la CPI constitue à ce titre un scandale absolu comme se plaisent à le soutenir ses supporteurs qui en font même une icône du panafricanisme et de l’anticolonialisme.

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La tradition africaine condamne l’absolutisme du pouvoir.

Le pouvoir du monarque précolonial africain était-il dénué de contre-pouvoirs ?

Le panorama critique de l’expérience démocratique africaine, après un quart de siècle, dessine une image précise : sous la pression populaire, les pouvoirs en place consentent, bon gré mal gré, à accepter de manière formelle le principe de l’élection. La limitation du pouvoir et l’alternance démocratique continuent néanmoins d’être rejetées. Des tendances dures se dégagent de ce panorama rétrospectif. La pluralisation des centres de pouvoir est refusée. Le pouvoir continue d’être centralisé et personnalisé. Le modèle lignager et parental persiste dans la gestion du pouvoir public. En de nombreux Etats africains, tous les leviers importants du pouvoir politique, économique et militaire continuent d’être  tenus par le monarque, ses proches et sa parentèle. L’exclusion prédomine sur l’inclusion. La concentration du pouvoir, la répression des oppositions et le refus de la contestation politique continuent de régenter la vie politique de la plupart des Etats africains. Cette tendance dure de la vie politique africaine va chercher sa justification du côté des identités culturelles et des traditions du pouvoir  précolonial africain. Le récent épisode électoral ougandais et, en d’autres pays, les tentatives de confiscation patrimoniale du pouvoir d’Etat en constituent la preuve. Armés de la thématique de l’autochtonie, les autocrates africains postcoloniaux et leurs idéologues en appellent aux traditions précoloniales et aux identités culturelles pour justifier leur refus de l’alternance démocratique et de la limitation du pouvoir. Le monarque précolonial africain disposerait, selon eux, d’un pouvoir absolu, dénué de contre-pouvoir. La société précoloniale serait soumise à l’arbitraire de l’Etat.

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Attentat de Grand-Bassam. Comment empêcher la répétition de l’odieuse et lâche agression?

Il faut d’abord insister sur  un impératif. Respecter  le principe sacro-saint d’unité nationale face à l’agression terroriste odieuse et lâche que la Côte d’Ivoire vient de subir est une Loi non écrite à laquelle chaque ivoirien se doit de ne pas déroger. Cet impératif commande de faire front commun contre l’agression commanditée par les trafiquants esclavagistes moyen-orientaux et maghrébins d’AQMI qui l’ont fièrement revendiqué. L’Islam n’est pas impliqué dans la forfaiture de ces trafiquants qui n’en ont cure. Le principe d’unité nationale commande de resserrer les rangs entre les communautés et les confessions du pays, de bâtir un front sacré entre toutes les composantes de la cité ivoirienne. Il appelle à  éviter de diviser le corps social ivoirien par des stigmatisations, par une chasse à des ennemis intérieurs, une chasse aux sorcières. Le respect de ce principe cardinal devient vital lorsque le tissu social du pays agressé est en reconstruction après avoir été détruit par une guerre civile comme l’est la Côte d’Ivoire. C’est la condition ultime pour lutter efficacement contre la répétition du crime terroriste  dans notre pays.

 Néanmoins, si nul Etat n’est à l’abri de l’agression terroriste et si elle est souvent imparable,  c’est bel et bien parce qu’elle procède  toujours  de l’intérieur du pays attaqué. Toute attaque terroriste a un caractère interne irréductible qui appelle la société à chercher les solutions du mal à travers un regard rétrospectif et autocritique. AQMI ou Daesh qui s’enorgueillissent de pouvoir frapper de l’intérieur leurs  cibles subsahariennes, sans avoir besoin d’utiliser des commandos arabes moyen-orientaux ou maghrébins, savent que leurs  armes les plus puissantes sont les commandos d’autochtones régionaux et  locaux qu’ils parviennent à décerveler et à retourner contre leur propre pays. Les assaillants qui ont semé indistinctement la mort sur les plages de Grand-Bassam sont des négro-africains, des mules regroupées dans des légions terroristes dédiées. « Que ce soit au Mali, au Burkina Faso ou en Côte d'Ivoire, les assaillants sont souvent issus de la sous-région et s'infiltrent plus facilement dans la population ; ceux de Ouagadougou étaient Peuls, Arabes et Touaregs noirs » note un analyste du Nouvel Observateur.

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Les conceptions anti-démocratiques du pouvoir, du gouvernement et du peuple en Afrique.

Représentations mentales antidémocratiques et politiques calamiteuses en Afrique. 2ème partie

  1. Les conceptions  antidémocratiques du pouvoir

1ère Quand un parti ou un acteur politique se représente le pouvoir démocratique  comme une propriété individuelle, et non pas comme une propriété collective, comme la propriété inaliénable du peuple, il le considère comme un bien dont il faut s’approprier personnellement.

 2ème Quand un parti ou un acteur politique se représente le pouvoir démocratique comme une entité réelle, et non pas comme une entité irréelle et métaphorique, il conçoit alors la lutte politique démocratique comme un combat réel mené en vue de s’en accaparer.

3ème Quand un parti ou un acteur politique se représente le lieu du pouvoir démocratique comme un lieu réel et un trône, et non pas comme un lieu métaphorique in-appropriable, il l’assimile à un territoire et à un trône à conquérir. Il conçoit alors la lutte politique comme une guerre de conquête territoriale et la prise du pouvoir comme prise d’un siège royal ou d’un sceptre de monarque.

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