Après avoir été la cheville ouvrière du contrat de compromis de la nouvelle grande coalition CSU/CDU-SPD à venir en Allemagne, Martin Schulz, le chef du SPD, a décidé spontanément et volontairement de renoncer à son poste de Ministre au sein de cette nouvelle coalition. Selon ses dires, il a en ainsi décidé afin de démontrer que les intérêts et l’intégrité du parti doivent avoir la priorité sur les intérêts particuliers et les ambitions de son chef et de ses dirigeants.
En Afrique du Sud, Jacob Zuma, le chef de l’ANC, accusé de corruption, vient de démissionner sous la pression du parti après avoir résisté durant de longues années. Selon ses dires, il en a ainsi décidé afin de sauvegarder l’intégrité du parti, pour éviter que des morts provoquées par son refus de démissionner, n’entachent son nom, et aussi parce qu’il situe ses intérêts particuliers derrière ceux du parti. Mais Jacob Zuma ne se reconnaît coupable de rien. S’estimant innocent en dépit des preuves judiciaires documentées de sa corruption et du népotisme de son régime, il ne consent pas en conscience à sa culpabilité politique et s’estime victime d’une injustice.