Pourquoi dans la Côte d’Ivoire démocratique de l’après 2011, une politique économique rationnelle qui est en passe de réussir le pari de la reconstruction nationale a-t-elle pu susciter, au faîte de sa dynamique, une prolifération quasi cancéreuse de contestations sociales et de mutineries militaires? Pourquoi la décision gouvernementale de bon sens qui accorde la priorité à l’investissement sur la redistribution, pour répondre à l’impératif d’accumulation des ressources comme l’exige la situation en période de reconstruction des infrastructures, ne suscite pas l’adhésion des acteurs sociaux qui en appellent au contraire à une redistribution immédiate des produits de la croissance ? Pourquoi le choix politique du gouvernement, consistant à accorder la priorité à l’investissement pour réaliser l’intégration de la nation par l’économie, semble désormais contesté au sein même de son électorat ?