Non! Monsieur Achille Mbembe ! Ce n'est pas le peuple de Mandela qui devient fou! C'est l'ANC au pouvoir en Afrique du sud qui a trahi l'héritage de Mandela et qui devient fou. C'est l'ANC au pouvoir en Afrique du sud qui a trahi l'héritage de Mandela (cf. Notre article « Nelson Mandela ou le pouvoir du caractère » décembre 2015) en s'accaparant le pouvoir politique et en partageant le pouvoir économique avec les Blancs au détriment du petit peuple noir sud-africain. C'est cet ANC qui détourne la colère du petit peuple spolié sur les boucs émissaires "étrangers".
Ciril Ramaphosa, un des compagnons de route de l’ANC de la dernière heure, est devenu l'un des hommes les plus riches d'Afrique du sud sans compter une pléthore d'autres tandis que le petit peuple, sur lequel ces oligarques sud-africains noirs n'hésitent pas à faire ouvrir le feu comme en témoigne le massacre de mineurs en grève, crève la dalle !
Monsieur Achille M'bembe vous qui aviez déménagé avec armes et bagages au pays de l'anticolonialisme et du panafricanisme triomphant, porté au pinacle en Afrique Noire , vous devez maintenant avoir le courage de tourner votre critique contre cette élite prédatrice noire qui est en train de sucer le sang du petit peuple sud africain et qui en détourne la colère vers les boucs émissaires « étrangers » ! Ne vous contentez pas d'une condamnation générale! Parlez plutôt de la responsabilité de Jacob Zuma, de ses châteaux, de cette bourgeoisie de parvenus noirs tous membres de l'ANC qui, indifférents à la misère du plus grand nombre, s'empiffrent. Brocardez ces rois traditionnels qui furent des collaborateurs zélés du pouvoir blanc sous l'apartheid et qui en appellent aujourd’hui à l’expulsion des étrangers noirs ! Parlez de la dérive oligarchique des compagnons de Mandela ! Parlez de leur goût immodéré pour l’ostentation dans une Afrique du sud plus inégalitaire que jamais. Parlez de Jacob Zuma et de son prédécesseur Thabo Mbeki qui avaient tous les deux dépêché aux portes d’Abidjan une flotte surarmée pour soutenir et défendre l’imposture et la violence meurtrière de Laurent Gbagbo un autre « anticolonialiste » et « panafricaniste » xénophobe qui sévissait en Côte d’Ivoire. Pour ce qui nous concerne nous n'avons jamais été dupes de l'esbroufe « panafricaniste » et « «anticolonialiste » de ces prédateurs qui ont oublié leur origine, les townships, aussitôt le pouvoir d'Etat dans leurs mains. Ils ont commencé à se remplir le ventre et les poches au détriment du peuple noir et à trahir l'héritage de Mandela avant sa mort.
Comme hier en Côte d’Ivoire, les « étrangers » en Afrique du sud, aujourd’hui, ne sont que les boucs émissaires et les victimes expiatoires d’une politique locale de prédation qui s’appuie sur un système endogène de domination dont nous révélerons bientôt l’architecture. Le petit peuple qui s’engage dans ces ratonnades meurtrières est un peuple manipulé et instrumentalisé par des politiciens sans foi ni loi.
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Comment l’opposition ivoirienne devrait-elle jouer son rôle de contre-pouvoir face au gouvernement ?
Le mot du Premier Ministre Kablan Duncan et la question de la responsabilité du personnel politique ivoirien. 2ème partie
La mise au point du premier Ministre ivoirien, Daniel Kablan Duncan, amène nécessairement à interroger, du point de vue de leur qualité idéologique respective, la gouvernance du parti au pouvoir et l’activité de contre-pouvoir des partis d’opposition. Le gouvernement libéral ivoirien gouverne-t-il comme il se doit en démocratie électorale représentative? L’opposition dite socialiste ivoirienne s’oppose-t-elle au gouvernement comme il se doit dans ce type de régime ?
En démocratie électorale représentative, un gouvernement d’obédience libérale doit gouverner selon les principes du libéralisme. Une opposition d’obédience socialiste doit s’opposer au gouvernement avec les principes du socialisme. Cette règle d’or explique, en France, le désaveu du gouvernement socialiste français actuel auquel son électorat reproche de gérer le pouvoir avec les principes du libéralisme. En posant la question de la qualité du mode sous lequel le gouvernement et l’opposition politique s’exercent en Côte d’Ivoire, nous évaluons ces deux représentants du pouvoir démocratique selon leurs capacités respectives à répondre aux réquisits des obédiences dont elles prétendent se réclamer.
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