DANS LES PARTIS ET FRACTIONS ETHNO-NATIONALISTES de L'OPPOSITION IVOIRIENNE, semble être RÉSILIENTE UNE MENTALITÉ PRÉMODERNE qui se traduit par une vision communautariste de la société, du pouvoir politique et de l’Etat.
Cette mentalité pré-moderne doit être surmontée. La prégnance des dynamiques identitaires qui grèvent l’affrontement politique ivoirien depuis un quart de siècle s’y enracine.
Triompher de soi pour se définir comme force de progrès est un impératif moral et politique qui s’impose aux élites des États-postcoloniaux. Ce retour critique volontariste sur soi libère des enfermements dans le passé et permet, tout autant, de résilier, pour de bon, les logiques d'extraversion qui confortent les aliénations historiques.
Nous devons en nos États postcoloniaux africains nous convertir pleinement à la modernité et même à la post-modernité pour pouvoir promouvoir notre capacité à construire notre présent et notre avenir par nos propres forces.
Le programme de modernisation et de construction nationale qui permet de transformer structurellement et qualitativement la société, est le médium nécessaire de cette révolution interne.
Il DOIT ÊTRE POURSUIVI À MARCHE FORCÉE DANS NOTRE PAYS.
Sous cette perspective, nos ethno-nationalistes locaux qui entendent restaurer les anciens régimes, les représentations obsolètes, anciennes et périmées de la société, de l'économie et du pouvoir incarnent une force d'inertie et de régression qui doit être impérativement vaincue.
Désespérés, en plein désarroi de déficit programmatique, ces ethno-nationalistes et leurs relais médiatiques, ont manifestement décidé de s'attaquer par la propagande, la désinformation et l'intoxication psychologique au sommet de l'Etat Ivoirien afin de tenter de diviser la majorité RHDP selon des lignes de fractures ethniques, confessionnalistes et régionalistes pour semer le chaos.
L'offensive médiatique des fléchettes identitaires empoisonnées décochées quotidiennement, de manière brutale, sur les réseaux en ce moment, dans une tentative de personnalisation, d'ethnicisation, de confessionnalisation et de régionalisation de l'affrontement politique témoignent d'une forme d'amnésie jointe à l'âpreté d'une mentalité d'incendiaires dépourvues d'un minimum de sens du bien commun et de l'intérêt général.
Avant hier, dans la vision communautariste de ces ethno-nationalistes idolâtres arriérés qui voient exclusivement la Côte d'Ivoire en termes d'ethnies, de chefferies, de royaumes et de régions opposés les uns aux autres dans un combat mortel pour l'appropriation privée du pouvoir, c'était le VICE-PRÉSIDENT KABLAN DUNKAN contre le PREMIER MINISTRE AMADOU GON COULIBALY.
Hier c'était le MINISTRE des AFFAIRES ÉTRANGÈRES AMON TANOH contre le PREMIER MINISTRE AMADOU GON COULIBALY.
Aujourd'hui c'est le MINISTRE DE L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR MABRI TOIKEUSE CONTRE LE PREMIER MINISTRE AMADOU GON COULIBALY !
En ces franges ethno-nationalistes, cette stratégie PRIMITIVE DE TENTATIVE D'OSTRACISATION STRUCTURÉE par une CULTURE TRIBALE NON SURMONTÉE EST ÉVIDENTE.
Les auteurs de cette OFFENSIVE COMMUNAUTARISTE honteuse, ANTI-RÉPUBLICAINE et ANTI-DÉMOCRATIQUE, restructurent dans cette farce les TENTATIVES D'OSTRACISATION de TYPE COMMUNAUTARISTE PERPÉTRÉES CONTRE le Président de la République ALASSANE OUATTARA.
Une partie des acteurs politiques et des intelligentsias ivoiriennes qui se sont DÉFINIS en REPRÉSENTANTS LIGNAGERS afin D'INSTRUMENTALISER les IDENTITÉS ETHNIQUES et CONFESSIONNELLES pour DÉFENDRE et PRÉSERVER LEURS INTÉRÊTS PARTICULIERS DE CLASSE DOMINANTE, tente inlassablement de rétablir le statu quo des sociétés lignagères prémodernes.
Ces acteurs politiques semblent manifestement INCAPABLES DE SE DÉFINIR en ÉLUS NATIONAUX de la RÉPUBLIQUE et en REPRÉSENTANTS POLITIQUES DE CATÉGORIES SOCIALES d'un ETAT MODERNE.
Cela atteste de la RÉSILIENCE d'une MENTALITÉ PRÉMODERNE dans une PARTIE des "ÉLITES " de ce pays.
Au sens Durkheimien du terme cette partie de l'intelligentsia ivoirienne continue d'en rester au stade de la SOLIDARITÉ MÉCANIQUE des SOCIÉTÉS PRIMITIVES et ARCHAÏQUES.
Elle semble n’avoir pas réussi à intégrer les notions modernes de République, de Nation, de Patrie, d'Etat de droit moderne, d'unité nationale.
Les longues discussions stériles sur la CEI, une institution d'incarnation de la Nation sont dues à la résilience de cette mentalité prémoderne doublée et endurcie par la culture non surmontée des autocraties de parti unique.
L’efficience de la CEI repose sur la capacité de tous les protagonistes à se définir comme représentant d'un corps politique qui transcende les divers particularismes. On siège à la CEI comme représentant de la Nation et défenseur de la déclaration de la volonté de cette nation. On n'y siège pas pour défendre les intérêts particuliers de son parti et son chef.
Comment pouvoir siéger en qualité de représentant de la Nation quand on ne se définit que comme membre d'une ethnie ou d'un parti considéré de surcroît comme représentant politique des membres d'une ethnie, d'une confession et d'une région ?
Comment parvenir à se définir dans l'abnégation de soi comme serviteur d'un programme d'intégration nationale, de modernisation et de développement endogène quand on considère le pouvoir et l'Etat comme expression politique d'une ethnie, d'une confession et d'une région ou comme instrument d'affirmation d’un ego?
Comment parvenir à se définir dans un front Républicain quand les notions de République et de démocratie ne sont que des mots vide comme l’ont attesté les reniements de Soro Guillaume et de Henri Konan Bédié?
Comment pouvoir se définir dans une obédience universaliste moderne tel le socialisme républicain quand on ignore tout de ce qu’est la notion d’égalité au sens moderne du terme comme Laurent Gbagbo le chef du FPI l’a démontré par son reniement du programme socialiste?
Comment respecter une discipline de parti et d'un front Républicain quand prédomine dans les membres de ce front les tendances centrifuges des identités primordiales et des affirmations égocentriques comme l’ont illustré les dissidences de Henri Konan Bédié et de Soro Guillaume?
Comment résister à la tentation ridicule de voir dans le RHDP un RDR bis quand on est mentalement aveugle à l'idée d'unité nationale et de construction nationale et quand on ne peut concevoir le programme de modernisation qui en est la médiation nécessaire ?
Comment pouvoir construire un programme alternatif d’intégration sociale et de construction quand on n’a du pouvoir qu’une vision communautariste ?
Les tentatives régressives, réactionnaires et incendiaires des pyromanes qui tentent fébrilement de fracturer la Côte d'Ivoire et de ruiner les acquis décennaux d'un programme de construction nationale pour faire prévaloir les intérêts particuliers oligarchiques de chefs de chapelles politiques doivent être dénoncées sans ambages et publiquement condamnées.
Nous avons à nous vaincre nous-mêmes, à dominer en nous cette mentalité prémoderne pour pouvoir progresser résolument dans l'histoire.
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