Le racisme et la xénophobie décomplexés à tonalité esclavagiste des partis et fractions ethnicistes et autochtonistes de l'opposition ivoirienne est une exception honteuse et inédite dans la Sous-région. Ce type de discours n’existe nulle part ailleurs dans les classes politiques des jeunes démocraties pluralistes du continent. A l'exception du parti raciste de l'apartheid en Afrique du sud, il n’existait pas non plus dans les régimes de parti unique.
Cette instrumentalisation politique décomplexée et ségrégationniste de l'ethnicité à tonalité esclavagiste est inconnue et inexistante au Sénégal, au Ghana, au Togo, au Liberia, en Guinée ou au Burkina Faso et au Mali, en ces deux pays qui affrontent pourtant le terrorisme d'un djihad politiquement instrumentalisé et détourné. Il est, de même, inexistant dans les États autocratiques de l'Afrique sub-saharienne.
L’instrumentalisation politique décomplexée de l’ethnicité à orientation autochtoniste, ségrégationniste et xénophobe est une spécificité d'une partie de l'intelligentsia et de certaines fractions et partis de la classe politique ivoirienne. Il faut déplorer et dénoncer ce scandale.
L'intelligentsia critique ivoirienne devrait avoir le courage intellectuel de regarder cette réalité en face. Elle devrait avoir le courage moral de dénoncer, publiquement, cette honteuse et scandaleuse exception.
L’élection présidentielle 2020 met aux prises ces fractions et partis autochtonistes xénophobes décidés à en découdre fut-ce au prix de la guerre civile et une coalition centriste qui apparait de facto comme le garant de la République et de la démocratie.
La majorité libérale RHDP au pouvoir, une coalition centriste, fait face à des fractions et à ces fractions et partis identitaires extrémistes qui brassent de manière décomplexée , les pires thématiques et les pires éléments de langage du racisme xénophobe à tonalité esclavagiste .
Ce discours raciste à tonalité esclavagiste et le programme de ségrégation d'exclusion et d'attentat aux droits fondamentaux de la personne et à la dignité humaine qu'il véhicule, n'ont rien à envier à ceux des partis et des blocs identitaires racistes xénophobes qui sévissent dans les anciennes puissances coloniales et les pays occidentaux.
Leurs analogues ivoiriens à la xénophobie décomplexée constituent, sous cette perspective, un cas d'école et une exception honteuse et scandaleuse inédite.
Ces partis et fractions incarnés par le PDCI d’Henri Konan Bédié, Le FPI de Laurent Gbagbo auxquels vient de s’ajouter le RACI-GPS de Soro Guillaume constituent dans le pays et dans la sous-région, une menace contre la démocratie et la République. Cette menace est d’autant plus grave que cette xénophobie et ce racisme décomplexé à tonalité esclavagiste qui recouvrent une conception autocratique du pouvoir, se dissimulent sous une phraséologie et une démagogie anti-colonialiste et souverainiste qui trompent et leurrent. Ce camouflage pourrait expliquer l’étonnante indifférence de l’opinion publique africaine dont bénéficient jusqu’à ce jour le FPI d’un Laurent Gbagbo et le PDCI de Henri Konan Bédié qui portent ouvertement ce discours xénophobe et ces thématiques raciste.
Le premier (Laurent Gbagbo) continue d’être célébré en certains milieux comme « héros anticolonialiste » et icône panafricaniste alors même que sa gouvernance entre 2000 et 2010 fut marquée par la collusion de son régime avec les multinationales occidentales, par des crimes de masses contre des ivoiriens stigmatisés comme étrangers et que des ressortissants des Etats de la sous-région payèrent de leur vie leur nationalité étrangère.
Jouissant d’un sentiment d’impunité, le second ( Henri Konan Bédié) reprend périodiquement à intervalle régulier, au gré de ses intérêts électoralistes, le discours autochtoniste xénophobe et raciste à tonalité esclavagiste, n’hésitant pas, pour atteindre ses fins, à appeler à des pogroms contre de prétendus étrangers envahisseurs. Cette honteuse et scandaleuse exception doit être unanimement dénoncée et condamnée.
La course effrénée pour le pouvoir à laquelle l'on réduit souvent l'élection Présidentielle en Afrique ne doit pas rendre aveugle. La scandaleuse et honteuse réalité de l’ethno-nationalisme autochtoniste xénophobe et raciste à tendance esclavagiste sévissant au FPI-Gbagbo, au PDCI-Bédié et au RACI-GPS de Soro Guillaume qui vient de s’y convertir, ne doit plus être ignorée en Côte d’Ivoire. .
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