Les mensonges de Moïse Lida Kouassi, manipulateur éhonté de la mémoire de Félix Houphouët-Boigny

A coup de mensonges éhontés et de falsifications, Moïse Lida Kouassi tente de réécrire l’histoire de notre pays en réinterprétant l’houphouëtisme selon sa propre vision communautariste de la société civile de la société politique et de l’État. Selon Lida Kouassi, la représentation nationale sous Felix Houphouët-Boigny était de type communautaire. Elle serait fondée sur la fusion communautariste du représentant et du représenté. Selon lui, la représentativité du PDCI-RDA sous le régime de parti-unique était de type ethnique. Le député Dida, Agny, Abbey, membre du PDCI-RDA était choisi par le parti, selon son appartenance ethnique, pour aller parler au nom de sa communauté à l’Assemblée nationale.

Ce discours  outrageusement scandaleux est un tissu de mensonges éhontés. La représentation nationale sous Félix Houphouët-Boigny dans le régime de parti-unique était citoyenne. Le député Dida,  Abbey, Agni  était choisi en tant que citoyen ivoirien  par le PDCI-RDA pour représenter et défendre les intérêts  les catégories sociales régionales qui lui en avait donné l’autorisation  par élection. Le PDCI-RDA de Félix Houphouët Boigny représentait le peuple ivoirien comme collectivité de citoyens. Il était un parti de masse. Cf : Côte d’Ivoire : nous devons restaurer la représentativité socioprofessionnelle de nos partis politiques. Cedea.net ; 13 Octobre 2017

A escient ou par ignorance coupable, Moïse Lida Kouassi déforme la nature sociale et citoyenne de la représentativité du PDCI-RDA de Felix Houpouët-Boigny en représentativité ethnique pour servir ses objectifs de confiscation et de remodelage ethniciste de l’État ivoirien. En vertu de cette réécriture falsificatrice  de l’histoire politique de la Côte d’Ivoire, Moïse Lida Kouassi trouve inadmissible que « le député qui parle au nom des Abey, s’appelle Adama Bictogo, que le député qui parle au nom des Didas de Lakota à l’Assemblée nationale s’appelle Kouyaté Abdoulaye, que celui qui parle au nom des Agny d’Aboisso s’appelle Sylla ».

En cohérence avec cette conception communautariste de la Nation et de la représentation nationale, Moïse Lida Kouassi, attribue  à la  géopolitique de Félix houphouët-Boigny une acception communautariste. Elle consistait selon lui à organiser la participation politique selon le modèle de communautarisation de l’État.

Ici aussi Moïse Lida Kouassi réécrit l’histoire de notre pays en mentant pour la conformer à sa vision communautariste de la société et de l’Etat. Déformant à escient ou par ignorance la géopolitique de Félix Houphouët-Boigny, il tente de rendre normatif aux yeux des Ivoiriens le modèle antidémocratique de représentation d’incarnation ethnique afin de légitimer son programme nationaliste  de création d’un Etat communautaire.

La géopolitique houphouëtiste n’était pas de type communautaire. Elle était républicaine et démocratique. Soucieuse de réaliser l’unité des cultures dans l’égalité citoyenne sous la République elle était aussi attentive au respect des particularismes comme l’exige la démocratie. Cette géopolitique houphouëtiste  consistait  à intégrer la diversité des cultures dans la participation politique au sein de la république. Elle était fondée dans une conception démocratique de la nation comme unité de la pluralité des cultures ethniques dans la citoyenneté. (cf Texte « Pour une nouvelle coalition politique éclairée par l’esprit de l’houphouëtisme ». Cedea.net ; Février 2018.)

Cette  géopolitique est  le contraire absolu de la géopolitique communautariste du FPI de Moïse Lida fondée sur une vision anti-démocratique de la Nation. La nation telle que la comprend Lida Kouassi, est une nation divisée entre des ethnies et des confessions séparées et repliées à l’intérieur de leurs frontières ethniques dans la défense de leur identité culturelle.

Vue sous la perspective de la guerre civile meurtrière qui résulta de la mise en œuvre méthodique de cette vision encore défendue ici-même, la  déclamation de Moïse Lida Kouassi sur ses « éminents » service rendus à la nation sont un chef d’œuvre d’imposture. Elles apparaissent comme une insulte au peuple Ivoirien.

La prosopopée cynique par laquelle il termine ses appels réactionnaires  à la restauration du modèle ségrégationniste de la société et de l’État en exigeant d’être reconnu, écouté et rétablit dans ses privilèges d’oligarque du FPI, atteste, chez ce personnage, d’une forme de delirium tremens assise sur un mépris absolu de l’Autre et de la dignité humaine.

Après les appels à une prétendu guerre de libération nationale  lancés par Mr Akossi Bendjo du PDCI et par Abdoudramane Sangaré du FPI, les propos gravissimes de Moïse Lida Kouassi chez Kouadio Konan Bertin dit KKB une autre figure du PDCI identitaire attestent d’une convergence des extrémistes ivoiriens dans la manipulation de l’houphouëtisme et de la lutte anticolonialiste du PDCI-RDA. Les forces de l’ethno-nationalisme et du national populisme se joignent  pour réécrire l’histoire de notre pays afin de désapproprier le peuple  et nier la démocratie pluraliste. Nous aurions tort de considérer ces délires ethno-nationalistes et populistes comme des excentricités sans effet sur un peuple déjà vacciné.  

 

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