L’on peut à juste titre dire que, dans une partie de la classe politique ivoirienne et de son intelligentsia organique, sévit un nihilisme politique et judiciaire dont la fonction est d’installer dans la cité une forme d’impunité propice à l’arbitraire des systèmes de pouvoirs. Ce nihilisme, qui sape les fondements de l’Etat de droit, est la conséquence d’un double déracinement dont le trait distinctif est une forme de confusion mentale.
Ces confusions mentales et ce double déracinement, qui se traduisent par des errances et par une incapacité à se définir politiquement, s’expliquent par un mauvais syncrétisme.